Levez-les yeux, vous pourrez lire « Centre hospitalier Sainte Anne » inscrit en capitales bleues au-dessus d’une grille de la même couleur. Derrière les portes, les décorations de Pâques sont encore là, la végétation est bien présente dans les différents parcs alentours.
Un food truck attend ses clients pour la pause du midi et les tables sont sorties pour profiter du soleil. Direction le bâtiment G, à la rencontre de Boris Chaumette, psychiatre et chercheur en génétique.
Si la psychiatrie n’est pas le sujet le plus évident à traiter sur un média comme AirZen Radio, il est intéressant de se demander pourquoi. La réponse est probablement liée à notre peur de ce que nous ne savons pas maîtriser.
C’est là que la recherche et la science interviennent car aujourd’hui, on peut accompagner et suivre les patients atteints de trouble psychiatriques. « On ne va pas faire d’angélisme mais aujourd’hui les patients ne sont pas violents, peuvent récupérer, peuvent même devenir aidants », explique Boris Chaumette, psychiatre à Sainte-Anne.
Dédiaboliser la psychiatrie
Les maladies psychiatriques seraient plus fréquentes qu’on ne le pense. Selon le docteur Boris Chaumette, 10 % des gens font des dépressions au cours de leur vie, 1% souffre de schizophrénie, 2 à 3% de personnes sont atteintes de bipolarité.
Face à ce bilan, nous serions ainsi nombreux à devoir faire des « coming-out psy », voilà comme on appelle l’annonce d’un trouble à ses proches. Changer le regard que l’on porte sur les syndromes psychiatriques pourrait donc permettre aux personnes qui en sont atteintes de mieux s’intégrer dans notre société.