“Ikebana se compose de deux idéogrammes. Ikê signifie “vivre”, “faire revivre” ; et Bana signifie “la fleur”. C’est donc l’art de faire revivre les fleurs. À l’école Sogetsu, nous n’avons pas la prétention de faire plus beau que la nature, mais nous la métamorphosons avec notre propre sensibilité”, explique Odile Carton.
Cette Française, qui a vécu plusieurs années au Japon, est devenue maître Ikebana après avoir reçu l’enseignement de l’école Sogetsu. “Dans cette école, les trois caractéristiques principales sont les suivantes : masse, couleur et ligne. Quand on change la proportion de l’une de ces caractéristiques, on peut créer à l’infini. L’école Sogetsu, qui a été créée en 1927, propose donc des cours de base pour apprendre les techniques, mais aussi apprendre à regarder les végétaux. Le tout dans un style libre.”.
Un art hérité du bouddhisme
L’Ikebana fait partie de l’héritage du bouddhisme, importé au Japon vers le Ve siècle. Les moines bouddhistes japonais décoraient les temples avec des compositions florales, en suivant des principes religieux très précis. Plus tard, l’aristocratie et la noblesse se sont inspirés de ces créations pour décorer leurs intérieurs.
Au cours du XVème siècle, l’Ikebana s’est finalement étendue à toutes les classes sociales. Cet art floral est devenu une pratique artistique très répandue au pays du soleil levant. Il existe, de fait, de nombreuses écoles d’Ikebana au Japon.
La Maison de la culture du Japon propose trois cours d’Ikebana de trois écoles différentes.