Guilaine est perruquière depuis de longues années. Issue d’une famille de coiffeurs, elle a tout de suite eu un rêve en tête : travailler dans la coiffure, mais pour le cinéma. “J’ai frappé aux portes. Vivre à Paris était incontournable. J’avais une forte volonté de faire ça, et rien ne m’a découragée. Je pense d’ailleurs que quand on a de la volonté, ça se voit. Tout est possible.”
En 2014, Guilaine a installé son atelier Peruke à la Cour de l’Industrie, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris. Chez elle, les perruques sont exposées comme dans un musée. La pièce principale de l’atelier, baignée de soleil, est aussi le territoire d’un chat qui s’étire lentement sur son fauteuil. Sur les têtes des mannequins disposés çà et là, on peut lire “Léa Seydoux”, “Gilles Lellouche”, “Omar Sy”. Guilaine fabrique les perruques du fleuron du cinéma français et international.
Donner du caractère aux personnages
“Le premier projet sur lequel j’ai travaillé était une série des années 80, “Palace”. C’était une grosse machine produite par Jean-Michel Ribes”, relate Guilaine. Des tournages, il y en a eu plein d’autres. Les films “Valérian”, “Astérix et Obélix : l’Empire du milieu” ou “Portrait de la jeune fille en feu”. Les séries “Vernon Subutex”, “Le Bureau des légendes”, “Versailles”. “J’ai participé à beaucoup d’œuvres contemporaines, où l’on ne se doute même pas que les acteurs portent des perruques. C’est tout le défi de mon travail : les perruques doivent se fondre dans le projet, disparaître, tout en apportant du caractère aux personnages.”
Pour découvrir le travail de Guilaine Tortereau, rendez-vous sur son compte Instagram ou sur son site Peruke.