« À 30 ans, j’ouvrirai mon propre resto », s’est jurée Amélia lorsqu’elle était à Londres pour apprendre la langue et la cuisine auprès de grands chefs.
À quelques mois près, c’est une promesse tenue et bien tenue ! Aujourd’hui, Amelia Oukala est à la tête du BerbèrHygge, un restaurant situé non pas à un mais à deux endroits d’une même rue : au numéro 1 et au numéro 7 de la rue de Wattignies, dans le 12ème arrondissement de la capitale.
Un décor “hygge”
Mais il ne s’agit pas d’un restaurant berbère comme les autres. Son ambition est plus qu’originale : fusionner les traditions berbères de Kabylie, dont elle est originaire, en les accompagnant d’un décor très « hygge », ce savoir-vivre à la scandinave que l’on pourrait traduire par “cocooning”.
Lorsqu’on entre dans l’un ou l’autre des deux établissements, dont la carte varie selon les goûts, on se sent directement « comme à la maison ». Au sol, du parquet chaud. Au mur, de magnifiques tableaux aux décors de l’Algérie. Les couleurs sont douces et pastels : crème, corail, beige… Sur les chaises, de petites peaux de mouton en guise de plaid. Un savant mélange oriental et nordique, dans le mobilier comme dans la musique qui passe en fond.
« Le maître mot chez nous, c’est la bienveillance. Bienveillance dans l’assiette, dans le décor, dans l’accueil », explique Amelia dont le visage est constamment fendu d’un sourire joyeux.
Le mieux classé sur Google
À la carte, les plats font saliver. Et surprise, ils sont presque tous végétariens ou vegan. Le raisonnement semble inversé en ce lieu : le végétarisme est la règle, la viande est une option.
« La cuisine kabyle est une cuisine ancestrale très marquée par la saisonnalité. On cuisinait avec peu de viande. J’ai donc gardé ce concept avec des produits frais, de saison mais aussi une touche de modernité », raconte la restauratrice.
Et le menu semble confirmer ses dires. On y trouve plusieurs variétés de couscous, dont les semoules sont particulièrement savoureuses, à base de blé complet ou d’orge, roulées à la main pour les amoureux de la cuisine traditionnelle. Le plat phare, ce sont les « boulettes de mamie Sam », parfumées à la menthe et qui se gorgent de saveur dans le bouillon de légumes.
Des plats qui ont d’ailleurs su séduire Esterelle Payani, la critique culinaire emblématique du magazine “Télérama”. Le restaurant s’est d’ailleurs vu attribuer les 3 “T”.
Si cette cuisine s’adresse aux amateurs de plats d’antan, les foodies ne sont pas en reste avec plusieurs plats aux allures nordiques, wraps, toasts d’avocat et de saumon et autres lentilles corail… mais toujours avec une touche kabyle dans l’accompagnement ou les saveurs. La fusion opère sur les papilles et elle est magique.
Pratique : le BerbèreHygge est situé au 1 et 7 rue de Wattignies, Paris 12e.
