Pour rencontrer Stéphanie Ledroit, il faut grimper les cinq étages d’un ancien immeuble haussmannien, au 59 rue de Rivoli, à Paris. Situé dans l’une des rues les plus célèbres de France, cet immeuble détonne. D’immenses portraits, couchés sur du carton, sont dressés sur toute sa façade. “Je suis en résidence ici jusqu’au mois de novembre”, glisse Stéphanie.
Cette galerie complètement atypique s’appelle le 59 Rivoli. Elle accueille une trentaine d’artistes en résidence, auxquels se mélangent les visiteurs, nombreux, dans cette artère ultra-touristique.
Un tiers-lieu en plein Paris
“Ce lieu est une nouvelle aventure pour moi. Je ne m’attendais pas un jour à travailler dans un endroit si alternatif. C’est un défi, car il faut s’habituer à peindre devant des gens qui nous observent, nous parlent… ” Le 59 Rivoli est une friche culturelle ou un tiers-lieu. Dans une ancienne vie, le bâtiment abritait une banque qui a fait faillite. En 1999, des artistes se sont mis à squatter les lieux et y ont installé leurs ateliers.
Le concept détonne : les ateliers sont ouverts au public. Dix ans plus tard, la présence de ces artistes a finalement été légalisée. Le 59 Rivoli est devenu un lieu unique, à la fois atelier, galerie d’art et lieu de vente, reconnu à l’international.