Céline Raynal est infirmière puéricultrice, connue sur les réseaux sociaux sous le profil Céline puéricultrice. “L’enfant découvre son monde par la bouche”, explique-t-elle. Ainsi, malgré les apparences, un tout-petit ne mord pas avec l’intention de faire mal. Mordre est un geste impulsif et n’a pas la même signification s’il est fait par un bébé, un enfant de 2 ans ou plus.
Des situations à risque de morsure à anticiper
Les bambins peuvent réagir à certaines situations en mordant :
- Le manque d’espace : “Il est important de garder un petit espace pour chaque enfant (…) S’ils sont vraiment proches les uns des autres, le bébé peut avoir l’impression qu’on envahit son espace et réagir par la morsure ou un geste un peu brusque”, précise Céline Raynal.
- La faim : le tout-petit peut manifester son désir de manger en mordant pendant une heure habituellement destinée aux repas.
- La poussée dentaire : si l’enfant est en période de poussée dentaire, pensez à lui laisser à disposition un anneau de dentition qu’il pourra machouiller.
- L’envie d’un câlin : l’enfant manifeste son affection de manière maladroite… et parfois douloureuse. Les bébés ne sont pas toujours délicats.
- Le manque de vocabulaire : à cause du manque de vocabulaire pour s’exprimer et de l’incapacité à bien contrôler ses émotions, les tout-petits peuvent réagir dans certaines situations en mordant.
Bébé a mordu votre aîné ?
La priorité est de réconforter l’enfant qui a été mordu tout en restant calme et sans réagir de manière excessive avec le bambin. Il est important d’apaiser la douleur avec de l’eau froide ou en appliquant une poche de froid si nécessaire.
Par la suite et très rapidement, il est important de prendre un temps pour essayer de comprendre ce qui s’est passé, de mettre des mots sur les émotions qui ont traversé la fratrie. Céline Raynal propose quelques exemples concrets.
L’invitée
Céline Raynal est infirmière depuis 13 ans et mère de trois enfants. Après quelques années aux urgences adultes, elle a voulu prendre soin des plus petits. Elle a alors choisi d’exercer pendant 4 ans au sein d’un hôpital pédiatrique parisien avant de reprendre ses études pendant une année et de devenir infirmière puéricultrice. Elle a ensuite travaillé en crèche collective, où elle a pu donner une autre dimension à son travail auprès des enfants en bonne santé. Indépendante, elle propose un accompagnement à la parentalité et exerce également à mi-temps dans une micro-crèche.