Pas de panique les parents ! Anne-Marie Gaignard partage avec nous son expérience et ses connaissances. Elle est autrice d’une méthode à succès pour apprendre autrement : la série « Hugo », dont le précieux livre « Hugo et les clés de la concentration », publié aux éditions Le Robert.
Selon Le Robert la concentration est “l’application de l’effort intellectuel sur un seul objet”.
Apprendre ses leçons debout
Pour favoriser la concentration, quand il est à son domicile, l’enfant doit apprendre ses leçons debout. Cette position lui permet de se concentrer sur une durée légèrement plus longue. Selon la pédagogue, l’enfant peut ainsi rester attentif durant dix minutes à condition d’être intéressé par le sujet.
“Le premier ami de la concentration, c’est l’intérêt”, si ce n’est pas le cas, il aura du mal à tenir en place. “C’est intéressant aussi, explique Anne-Marie Gaignard, car c’est un signal. Quand il gigote cela peut signifier “Cela ne m’intéresse pas” ou “Je n’ai pas compris”.
Le manque de concentration s’exprime, dans la majorité des cas, par le mouvement. L’enfant bouge : il est intenable sur sa chaise”
“Un ostéopathe m’a expliqué qu’un enfant qui serait tombé sur les fesses, dans un escalier ou sur son petit vélo durant l’apprentissage (…), ça peut déplacer légèrement le coccyx et le sacrum. Et le sacrum s’appelle le sacrum car c’est l’os sacré des Grecs et quand il est déplacé, l’enfant ne peut pas être concentré.”
Un dessin et un geste pour se concentrer
Pour susciter une écoute attentive, même quand l’intérêt est faible, Anne-Marie Gaignard conseille de faire écrire à l’enfant le chiffre 8 à l’horizontal (le symbole de l’infini). Il doit l’écrire avec un trait relativement gros et gras sur un morceau de papier puis le faire plastifier afin de pouvoir l’apporter en classe et le poser sur son bureau. “Tant que la maîtresse explique, avec son doigt, doucement, il va balayer le 8.”
Ce geste durant l’écoute semble favoriser la concentration. “Cela a un côté magique, moi-même je n’en suis pas revenue”, admet la formatrice.
Mimer pour apprendre
La pédagogue conseille de mimer les leçons et d’en faire du théâtre. “Le geste va renforcer la mémoire. Admettons qu’en classe, il lui manque un petit bout de la poésie, avec ses gestes, cela va revenir.”
Autre point important : les pieds de l’enfant doivent absolument toucher le sol lors de son apprentissage. “Si vous le laissez sur une chaise haute avec les pieds dans le vide, c’est comme si vous le laissiez sur un petit muret et qu’il regardait la mer.”
L’invitée.
Ex-cancre devenue pédagogue et formatrice, Anne-Marie Gaignard mène un combat sans relâche contre le décrochage scolaire. Elle est l’auteure du très remarqué “La Revanche des nuls en orthographe” (Calmann-Lévy). Elle publie l’essentiel de ses méthodes aux éditions Le Robert, en France, et dans les pays francophones au sein de la collection Hugo et les rois.
