« C’est une histoire qui a démarré il y a 30 ans », explique Sylvain Denoncin. À cette époque, le futur créateur d‘Okeenea, Gilles Rochon, travaille en CAT (centre d’aide par le travail) auprès de personnes atteinte d’un handicap. Il observe alors la difficulté à se déplacer et notamment traverser la rue pour les personnes malvoyantes ou aveugles.
Peu de temps plus tard, naissent les feux sonores, qui sont installées au nombre de 300 000 en France à ce jour. En complément, l’entreprise Okeenea a développé des balises à l’entrée de magasins ou dans les transports.
Manque-t-il un peu de communication ?
Si des solutions sont mises en place dans la plupart des grandes villes françaises, les personnes concernées ne le savent pas forcément. « Toutes les semaines, je croise encore des personnes aveugles qui me disent que leur ville n’est pas équipée alors que si », ajoute Sylvain Denoncin, président d’Okeenea.
Alors, que manque-t-il ? Probablement un peu de communication mais aussi de sensibilisation. D’un côté, les municipalités ne sont pas toutes investies pour informer leur population. De l’autre, les déficients visuels se détachent des associations et perdent une source d’information précieuse. Un engagement de chacun pourrait donc permettre de faciliter la vie de tous.
Des outils inclusifs et universels
Spécialisés pour répondre aux besoins des déficients visuels, Okeneea vise à innover intelligemment. « On va pouvoir agréger des usages complémentaires et adresser un public le plus large possible », poursuit Sylvain Denoncin.
Concrètement, avoir une aide audio pour se situer dans un bâtiment, comme les musées ou les transports, peut également répondre aux besoins des visiteurs étrangers qui peuvent parfois en avoir besoin. Ainsi, plus besoin de multiplier les supports, des solutions inclusives et universelles peuvent suffire quand tout est réfléchi pour.