“On me demande parfois des choses étranges”, s’amuse Josépha, oculariste, dans son atelier. C’est un endroit pour le moins étrange. Des appareils pour reproduire des iris, des tables en inox et des hottes comme en cuisine et une ambiance laborantine.
L’atelier/laboratoire de l’oculariste Josépha Villanova dans le 9e arrondissement parisien est pour le moins unique.
“Les gens qui viennent nous voir ont perdu une partie d’eux-mêmes. Et nous, ce que nous offrons, c’est une sorte de pansement esthétique. Le but n’est pas de reproduire à l’identique mais de donner un regard harmonieux. L’idée est d’offrir plus de confiance au patient”, explique l’oculariste.
L’accompagnement et l’empathie
Tous les six mois, les patients viendront consulter Josépha. À travers ces entretiens, la prothésiste cultive un lien de confiance et d’empathie. Après un accident, un cancer ou une maladie, certaines personnes se sentent perdues lorsqu’elles sont opérées d’un œil. Josépha est là pour les rassurer.
Un métier que les Villanova se transmettent depuis trois générations. En effet, c’est la grand-mère de Josépha qui a été la première de la lignée à exercer cette profession qui était à l’époque principalement masculine ! “Aujourd’hui, que ce soit des hommes ou des femmes, ça ne change rien. L’important, c’est d’avoir confiance et de mettre en confiance”, assure l’oculariste.
Un métier insolite
Dans le monde des ocularistes, les patients peuvent faire des demandes de toutes sortes. “Si ça fait vraiment plaisir au patient, pourquoi pas. Ça peut être des yeux dépareillés, avec des yeux de chats ou encore des yeux de personnages dans les dessins animés ! Notre but, de base, c’est de mettre le patient à l’aise.” La prothèse oculaire, remboursée par la sécurité sociale, ne l’est plus dans ces cas-là. Les ocularistes, ce sont aussi ceux qui font les yeux au musée Grévin.
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