« La définition de tourisme durable ne fait pas l’objet d’un consensus. On peut d’ailleurs contester que le tourisme puisse être durable. Notre effort est tourné vers la réduction la plus efficace possible de l’empreinte carbone », explique Fabrice Del Taglia. Le directeur général de Nomade Aventure le reconnaît : les voyages participent considérablement aux émissions de gaz à effet de serre.
Planter des arbres pour compenser l’impact du tourisme
Les tours opérateurs vivent des voyages. Alors s’ils veulent pérenniser la profession, ils sont obligés de s’aligner en proposant des voyages qui correspondent aux enjeux environnementaux et sociaux. D’abord, cela passe par la réduction des émissions en proposant les voyages en train ou à vélo quand c’est possible. L’offre est encore limitée et Fabrice Del Taglia le reconnait, ils ne cherchent pas à convaincre les clients des avantages du train, mais leur proposent l’alternative. Ce serait donc ici aux voyageurs de faire le choix du tourisme responsable.
Ensuite, il faut compenser les émissions émises. Depuis 2018, Nomade Aventure finance pour ce faire un programme de plantation de mangrove en Inde, Indonésie ou au Sénégal. Cela comprend l’aérien (90%) mais aussi toutes les prestations terrestres (10%) des clients. « Nous faisons l’absorption des émissions pour le compte de nos clients parce qu’une partie le ferait, mais beaucoup ne le feraient pas », poursuit Fabrice DelTaglia. Néanmoins, la meilleure façon de réduire l’impact carbone n’est pas de compenser, mais de ne pas émettre.
D’autres organismes ont pris le pli du tourisme responsable : Double sens, Evaneos, le Guide Tao France, Greengo, Enrouelibre, Vaovert…