« L’alimentation est un élément déterminant de la transition écologique et sociale », insiste Noël Mamère. L’ancien député-maire de Bègles en Gironde constate que « les principales victimes de la malbouffe ce sont les pauvres ». Plaidant pour plus de bio, il rappelle que la malbouffe se définit par « l’agriculture intensive et l’élevage industriel ».
Il note d’ailleurs que « le diabète et l’obésité sont les deux principaux marqueurs de l’obésité ». Pour lui, impossible de résoudre cette transformation écologique et sociale si on ne s’intéresse pas de près à l’alimentation. Or, il pointe du doigt « des lobbys [qui] contribuent à empêcher cette nécessaire transition ».
Bio évidemment
L’ancien journaliste regrette d’ailleurs l’enquête critique de “Cash Investigation” (France 2) sur la bio : « Le mouvement bio ne mérite pas qu’on le cloue ainsi au pilori. Il vaut mieux s’attaquer à l’agriculture industrielle. »
Par ailleurs, pour relancer la consommation biologique, il plaide – comme depuis de nombreuses années – pour que « les pouvoirs publics se décident enfin à faire des choix et favorisent cette agriculture respectueuse des paysans, de l’environnement, des consommateurs ».
Il dit surtout « admirer » les initiatives et alternatives proposées par la jeune génération qui milite pour le climat. « Cette génération-là contribuera à faire basculer le géant auquel nous sommes confrontés. » Une admiration qui l’a poussé à se partir en reportage à travers la France. Il en ressort une bande dessinée, “Les Terrestres”, avec la dessinatrice Raphaëlle Macaron, publiée aux éditions du Faubourg. On y parle d’alimentation, bio évidemment.