Selon le rapport annuel sur les solitudes, publié en janvier dernier par la Fondation de France, 26% des 15-25 ans disaient se sentir seuls. Ce chiffre est à 21% pour l’ensemble de la population française. La solitude et l’isolement étudiant, sont des situations que connaît bien l’association Nightline.
La structure, créée en 2016 en France par un jeune Irlandais, compte aujourd’hui quelque 300 bénévoles répartis sur huit antennes. De quoi toucher un étudiant sur deux en France, 7 jours sur 7, explique l’association. Au téléphone, pas de psychologue ou de psychiatre, mais uniquement des étudiants qui répondent, échangent ou simplement écoutent.
Nasrine Chafa fait partie de ces 300 bénévoles. Elle est par ailleurs porte-parole de l’association. Étudiante à Angers en génie biologique santé, elle a, un jour, contacté Nightline. Elle ne savait pas à qui parler de sa détresse quand une blessure sportive a mis fin à sa carrière sportive. Elle a d’abord appelé l’association sur conseil de ses proches. Un appel sans ne rien dire, d’abord. Puis un appel plus actif ensuite. Jusqu’à trouver la force de réellement échanger, sans avoir le sentiment d’être jugée ou analysée, explique-t-elle. Sans crainte. Elle a ensuite pu aller plus loin et parler à un professionnel une fois prête. Aujourd’hui, elle s’est engagée comme bénévole pour aider à son tour, explique-t-elle. « J’ai découvert une communauté. On est là les uns pour les autres, comme une grande famille à travers la France. »
Pour aller plus loin > Un service d’écoute anonyme et gratuit destiné aux étudiants