À Nevers, dans le quartier de Banlay, Evelyne Loyau s’occupe des chats errants de ce secteur avec l’association Chats sans toit, qu’elle a créée il y a 17 ans. « Il y a une prolifération massive de minous. Il y a des portées tous les trois mois et les petits refont des petits six mois après, explique-t-elle. Ça crée des soucis pour les gens, parce qu’il y a du bruit la nuit et, dans les jardins, ils déterrent les petites plantes. Puis, comme il y avait des actes de malveillance, on a décidé de protéger cette communauté de chats par la stérilisation pour réduire ce groupe. »
Nourriture, eau, soins médicaux, caresses, les chats bénéficient d’une attention toute particulière de la part de la présidente-fondatrice et de son équipe de huit bénévoles. À tour de rôle, ils se relaient pour s’occuper de la vingtaine de chats. Puis, avec le temps et afin de garantir un certain confort pour les animaux, ils ont fabriqué des abris sommaires. “On a eu quelques soucis avec Nièvre Habitat, propriétaire du terrain. Il voulait que j’enlève mes cabanes à chats. Je leur ai dit que c’était l’hiver, que je ne pouvais pas le faire, et d’attendre cet été. Cette affaire a fait un petit peu de bruit, car la presse locale en a parlé. Finalement, Nièvre Habitat nous a donné l’autorisation de garder nos cabanes à chats.” D’autres ont ensuite été inaugurées fin janvier. Celles-ci ont été offertes par la commune.
Agir contre l’abandon
Rubis, Ruper, Sacha, Tao, Baghera, et leurs autres comparses profitent donc ces nouveaux espaces. En France, on estime à onze millions le nombre de chats errants. Afin d’éviter de contribuer à augmenter ce chiffre considérable, Evelyne Loyau rappelle qu’« il ne faut pas adopter un animal, quel qu’il soit, sur un coup de tête. Il faut que ce soit un acte réfléchi, car il y aura des conséquences. Quand vous partez en vacances, il y aura des coûts, des frais vétérinaires, de la nourriture. C’est une longue vie ensemble ».