L’histoire de Nicolas est atypique. Il a commencé sa vie professionnelle directement à l’étranger. Est-il plus facile de démarrer ailleurs quand on n’a rien construit ici ? Le raccourci est abrupt. Nicolas a rompu avec sa culture, sa vie dans un environnement connu et proche, s’est éloigné des siens. Ce qui surprend en l’écoutant, c’est la facilité apparente avec laquelle il a fait ce choix.
Peut-être sa jeunesse a-t-elle été un facteur aidant : moins de peur, pas d’a priori, pas de rupture avec un milieu professionnel. Nicolas n’avait pas à faire table rase, s’interroger sur le choix de sa nouvelle voie professionnelle, il partait d’une feuille vierge et savait ce qu’il voulait faire.
Nicolas est un garçon curieux, c’est ce qui l’a poussé à partir découvrir ce qui lui parlait de ce pays, la Finlande, pas si lointain mais si différent. C’est le plus jeune de tous ceux qui ont témoigné dans ce rendez-vous, et ses centres d’intérêts sont donc radicalement différents. Le moteur est là. Son “pourquoi pas ici“ est probablement la plus surprenante de ses réflexions sur sa décision qui parait simple et facile. Pourquoi pas en effet ? Le reste n’est que formalité.
Un pays de paradoxes
C’est l’occasion pour nous de découvrir au travers de ses propos un pays de paradoxes : jours et nuits y durent plusieurs mois, les écarts de températures sont conséquents, les hivers rudes, et malgré cette rigueur et cette alternance de manque puis d’excès de lumière, la population y est la plus heureuse du monde. S’y installer est d’une simplicité administrative surprenante. Quant à la barrière de la langue, elle est inexistante pour les anglophones, à tel point que les journaux télévisés sont en anglais sous-titrés en finnois !
Je vous invite à découvrir l’expérience d’un jeune homme posé et limpide, qui s’est choisi une voie en accord avec lui-même, et dont l’adaptabilité est un formidable atout. Il est probablement l’un des portraits les plus lumineux de cette collection, pacifié et tranquille. Un souffle d’harmonie.