Oasis. Un mot plein de sens choisi comme nom pour baptiser le premier centre d’accueil de jour dédié aux femmes sans abri dans les Alpes-Maritimes. Il a ouvert à Nice fin octobre.
« C’est un projet qu’on a lancé il y a an et demi avec Solidarité 06, explique Jean Stellittano, le secrétaire national du Secours populaire. C’est né du constat que, lors de nos maraudes, on voit très peu de femmes. On estime qu’elles sont 25%. Le peu que l’on rencontre se trouve en situation d’extrême précarité et d’anxiété. »
Oasis, pour se ressourcer
Le centre d’accueil pour sans abri Oasis est ouvert de 8 à 18 heures, du lundi au vendredi. Les femmes y sont reçues dans un appartement cocooning. Le but est de leur permettre de se ressourcer au chaud, d’avoir un peu de répit dans leur quotidien difficile. « Il faut savoir que les centres d’hébergement de soir ouvrent de 18 à 8 heures. En dehors de ces horaires, commence alors une errance toute la journée pour ces femmes. Imaginez l’épuisement auquel elles doivent faire face. Aussi, dans la rue, elles sont victimes de harcèlement, d’agressions. Là, elles savent qu’elles peuvent venir ici », explique Jean Stellittano.
Dans cet espace de 70 m2, il y a une cuisine équipée, une salle de bains, un coin salon, mais pas de chambre. Entre 15 et 20 femmes viennent dans ce centre d’accueil chaque jour. Le but étant de les recevoir en groupe restreint pour créer du lien dans de bonnes conditions. Sur place, il y a une à deux bénévoles pour animer les ateliers organisés chaque semaine. On leur propose une aide juridique, pour les démarches administratives, pour préparer les entretiens. Il y a aussi des ateliers cuisine, relooking, créativités etc…
Soutien moral
Par ailleurs, « à l’Oasis, on se considère comme un marchepied qui va permettre à ces femmes de se resocialiser, de reprendre confiance, et d’avoir une meilleure estime d’elles. On souhaite les stimuler pour leur donner envie d’avancer. Et les premiers résultats sont exceptionnels ! s’enthousiasme le secrétaire national du Secours populaire. Notre envie est de reproduire ce genre de structure dans la ville. »
Ce projet coûte 100 000 euros, mais il manque 27 000 euros pour le finaliser. Une campagne participative a été créée sur HelloAsso.