Dans le cœur de Nice, un nouveau lieu dédié à l’accompagnement des personnes atteintes d’un cancer et à leurs proches a ouvert ses portes en septembre dernier. Il s’agit de l’Institut Mozart. L’établissement propose une offre globale de soutiens (psychologique, financier, juridique) et fait également de la prévention. Il a été créé par le centre Antoine Lacassagne — centre régional de lutte anticancer de Nice — et le département des Alpes-Maritimes.
« La collectivité est très engagée dans la santé depuis de longues années, et on travaillait déjà sur le volet prévention. Au département, en ce qui concerne le cancer, on avait déjà échangé avec le centre Lacassagne sur ce qui existait ou pas. Et nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas ou très peu de lieux hors hôpital pour accueillir les personnes malades ou leur famille, pour leur proposer des soins de support », explique Isabelle Buchet. Elle est directrice adjointe de la santé.
Une offre de soins polyvalente
Une surface de près de 1000 m² dans une ancienne clinique Mozart, agencée comme une maison, pour casser avec le côté médical. Un étage est dédié aux soins corporels : socioesthétique, sociocoiffure, sophrologie, réflexologie, diététique, coach sportif. Un autre est consacré aux psychologues et à une assistante sociale. Il y a aussi une infirmière référente en oncologie présente. Une salle est allouée à des conférences qui ont lieu une fois par mois. « Et on organise aussi des ateliers puisque le centre Antoine Lacassagne déporte une partie de ses activités à l’institut, comme lorsque les patients échangent sur leur traitement de la méditation pleine conscience avec des cancérologues. Finalement, cet institut réunit de nombreuses compétences au même endroit, dans le but de poursuivre et de faciliter le parcours de soin hors hôpital », ajoute-t-elle. Des associations et des partenaires peuvent aussi utiliser les locaux.
Une offre en réponse à une demande
Les services proposés par l’institut Mozart sont pris en charge par le département des Alpes-Maritimes et le centre Antoine Lacassagne. Les patients n’ont rien à débourser et le nombre de séances n’est pas limité. Avant de pouvoir bénéficier de l’offre, ils doivent réaliser un entretien d’une quarantaine de minutes afin que leurs besoins soient ciblés.
En deux mois, 750 rendez-vous ont été pris. Cet engouement s’explique par le fait que « les patients sont vraiment contents de venir dans un lieu qui ne ressemble pas à l’hôpital. C’est quelque chose que l’on nous dit à chaque fois. Nous avons souhaité un joli lieu, construit très différemment de l’hôpital, où l’on prend le temps. Par exemple, certaines personnes restent parfois deux heures à l’institut pour prendre un café ou se reposer », explique Isabelle Buchet.
Au total, la réalisation des travaux pour ce projet aura couté 10 millions d’euros.