En 2006, Stéphane Haskell, photographe à la vie trépidante de globetrotteur, souvent marquée par des excès, est conduit à l’hôpital à la suite d’une crise.
Victime du syndrome de la queue de cheval qui le laisse paralysé, sa vie est radicalement transformée. Alors contraint à une vie de souffrance constante, il nous raconte comment il a dû affronter ses émotions en plus des douleurs de son corps.
« Je suis un ver de terre, je vais ramper le reste de mes jours »
Son instinct de survie lui a permis d’avancer, de vivre un jour à la fois. Soutenu notamment par le sentiment que quelqu’un avait besoin de lui. (“Dans les yeux d’Electra”).
Il nous dit que le corps est la première intelligence des émotions. Cependant, il se rend compte, pendant une cure de rééducation, que l’esprit, lui aussi, a besoin de guérir.
Pas à pas, par des rencontres, aller vers la résilience
Grâce à une rencontre presque magique avec Thérèse, une professeure de yoga qui sait le pousser au-delà de ses limites, l’occasion se présente. Elle lui propose de guérir, mais à une condition : celle de s’investir. Pour ce faire, il doit quitter sa vie et la rejoindre trois ans dans un monastère zen.
C’est ainsi que commence le voyage de la réconciliation corps et esprit. Et que son premier cours de yoga devient le premier pas de sa nouvelle vie.
En effet, grâce au yoga, Stéphane a réussi à retrouver ses sensations corporelles et à réapprendre à bouger.
« Le yoga m’a appris l’autodiscipline de régularité dans la pratique et ça c’est une des clés de la guérison »
Cette transformation remarquable est racontée dans son livre “Respire” (Michel Lafon), où il partage, comme aujourd’hui, son parcours avec une honnêteté émouvante.
Une histoire de résilience, faite de souffrance, de transformation, d’émotion et de rencontres, qui le conduit aujourd’hui dans une “mission” de transmission du yoga dont nous parlerons avec lui la semaine prochaine sur AirZen Radio.