Son histoire impose le respect. Prince Saint Florent Serry, plus connu sous le nom de scène Jah Prince, est une figure du reggae africain. Franco-ivoirien, il a grandi à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, avant de partager sa vie entre la Côte d’Ivoire et la France. Il vit de sa musique et de concerts, entre les deux pays. Installé une quinzaine d’années à Abidjan, il a pour projet de monter un studio et une école de musique pour diffuser le reggae dans son pays d’origine.
Mais en 2012, le chanteur est arrêté à son domicile ivoirien. En cause, sa passion pour le reggae et sa proximité avec le rastafarisme. Il est condamné à une peine d’un an de prison et une interdiction de séjourner en Côte d’Ivoire pendant 5 ans. Une arrestation arbitraire et un emprisonnement injustifié, selon Jah Prince, dont le véritable prétexte serait une tentative de censure de la part du gouvernement ivoirien à l’encontre de ses textes engagés.
Il sera libéré un an plus tard, avec 3000 autres prisonniers de droit commun. À sa sortie de prison, il n’a plus rien, spolié de ses terres, de son matériel, de son argent. Expulsé, il se réfugie en France. Jah Prince s’installe alors au bois de Vincennes dans une tente. Un peu plus de 10 ans plus tard, il s’y trouve encore. Désormais, Jah Prince veut revenir sur le devant de la scène. Après 45 ans de reggae, il vient de sortir un clip tourné dans le bois de Vincennes. Il a aussi réédité son album « Prisonniers de Babylone » et prépare désormais son retour sur scène avec sa première date de concert, le 19 juin 2024, au New Morning à Paris.
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