C’est dans l’Oise, à l’occasion de la 8ème édition du No Mad Festival, qui s’est tenu du 3 au 12 juin, que le chef papou Mundiya Kepanga a pu répondre à nos questions.
Depuis près de 10 ans, il vient en France pour partager des messages de protection de l’environnement et de la forêt.
Accompagné de son ami et traducteur Marc Dozier, il rencontre des personnalités publiques, politiques mais se rend aussi dans des écoles ou à des événements grand public pour partager ses coutumes. Il en a profité pour présenter sa coiffe (cf photo), composée de cheveux qu’il a soigneusement laissé pousser. Un rituel très important dans sa tribu, équivalent chez nous à un diplôme scolaire.
Partager ses coutumes
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est située au-dessus de l’Australie. Près de 800 tribus y vivent, celle de Mundiya Kepanga est au centre de la forêt, dans des cases. Là-bas, les enfants ne vont pas à l’école comme en France, ils vont à l’école de la forêt.
« Les enfants sont comme des graines, il faut les arroser de bons conseils pour qu’ils grandissent bien, explique le chef papou. Nos ancêtres nous ont appris qu’il faut planter des arbres car ils veillent sur les hommes. Quand il pleut ou qu’il y a du soleil, on peut s’abriter sous un arbre. Il faut donc les protéger à notre tour. »
En 2017, il a sorti un documentaire sur sa tribu, “Frères des arbres”, mais il ne s’arrêtera pas là. Son prochain film devrait mettre à jour l’exploitation des forêts primaires qui a fortement diminué sur son territoire depuis quelques années, au profit de ceux qui y vivent. Une bonne nouvelle à suivre.