C’est la phase finale de la 27e édition du concours du Meilleur Ouvrier de France (MOF) pour les métiers de mosaïstes d’art/carreleurs. Si, l’année dernière, les finalistes ont dû proposer un portrait inspiré d’un tableau de Courbet, cette année, ils présentent un portrait inspiré d’une photographie de leur choix.
L’artiste Mam fait partie des finalistes. C’est une photographie trouvée sur Instagram qui l’a interpellée. « C’est un enfant, avec un regard bouleversant. Je pense que c’est un petit Turc. Je l’ai appelé Aka, mais je ne sais pas si c’est un garçon ou une fille », explique l’artiste. Ce je-ne-sais-quoi dans les yeux lui a donné envie de s’en inspirer pour sa mosaïque.
MOF : une participation inattendue !
ATSEM à temps plein, Marie-Agnès de son vrai nom ne peut créer que sur son temps libre. Si autrefois la mosaïque occupait pleinement son quotidien, sa vie de famille a pris le dessus. Mais en 2019, elle reçoit des nouvelles d’un devis qu’elle avait envoyé 18 ans plus tôt. Un message qui disait : « Ça y est, nous avons les fonds pour réaliser la mosaïque. » La voilà relancée pleinement dans un travail de plusieurs années la questionnant sur sa participation au concours du Meilleur Ouvrier de France.
Faire partie de la prestigieuse famille des MOF permettrait à l’artiste Mam d’avoir la reconnaissance pour réaliser de nouveaux projets. « Je ne suis pas connue dans la famille des mosaïstes parce que je ne crée que pour des monuments. Je ne peux pas exposer mes œuvres facilement, ni aller au bout de certains projets. Il y a longtemps, je voulais réaliser une mosaïque participative dans un quartier marseillais avec les enfants, les familles. Ce titre pourrait m’aider à continuer », explique-t-elle.