Vous avez beau répéter à votre enfant que l’important c’est de participer, la défaite est dure à admettre, il est mauvais joueur. Pas de panique ! Ayez toutes les cartes en main avec les précieux conseils de Florence Millot. La pétillante psychologue et psychopédagogue rappelle qu’“aucun enfant n’aime perdre car c’est comme s’il perdait sa valeur, sa force. Quand l’enfant joue, il met toute sa personnalité en jeu. Ce n’est pas juste un jeu avec lequel il va prendre du recul, où il fait semblant : il est dans le jeu.”
“Quand on pense que l’enfant est mauvais joueur, on évite de lui dire et on lui demande comment il a perçu son jeu. Ainsi ce n’est pas le parent qui pose un jugement sur le jeu de l’enfant mais l’enfant qui pose un jugement sur lui-même”, explique Florence Millot. Cela permet de comprendre ce qu’il se passe en lui.
Accepter son besoin de gagner
Certains enfants sont naturellement compétiteurs. “L’important, c’est d’aller dans leur sens. Pas dans le sens où on va accepter tout et n’importe quoi (par exemple de frapper partout ou de hurler, NDLR), mais d’accepter simplement le sentiment qu’ils ont besoin de gagner et que c’est important pour eux”, précise la spécialiste.
Votre enfant triche et refuse de l’admettre ? Trichez aussi ouvertement ! Il a besoin de voir concrètement ce que cela fait et qu’il est impossible de jouer si tout le monde triche. Riez-en ensemble et refaites une partie en respectant les règles du jeu.
Vous êtes tenté de laisser gagner votre enfant pour avoir la paix ? Florence Millot conseille de passer plutôt aux jeux de hasard pour mettre chacun sur un pied d’égalité.
L’invitée.
Florence Millot est psychologue et psychopédagogue en libéral à Paris. Spécialiste dans la gestion des émotions et dans la communication bienveillante en famille, elle est autrice de 30 livres autour du parenting et du développement personnel. Parmi lesquels “Communiquer de façon non violente avec les enfants”, paru aux éditions Le Courrier du Livre. Elle est spécialisée dans l’approche TTC (tête, cœur, corps) et propose des conférences dans toute la France pour parler des émotions et de la communication en famille.