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Mon bobo et Moi sème ses outils pour aider les enfants hospitalisés

Aurélie Bigot s’est mis à écrire des histoires pour aider sa fille Livia à mieux appréhender les moments à l’hôpital. Elle souhaite développer ses outils pédagogiques à travers la France.
Aurélie Bigot fondatrice de Mon bobo et moi tient entre ses mains un livre sur les aventures de Mina
© Photo Aurélie Bigot
Journaliste

L’ours docteur Toudou aux ailes de fée, le super-héros Croco Biscotto, Mina le panda, Pilou le kangourou sont les personnages principaux des outils pédagogiques créés par Aurélie Bigot. Elle a fondé son association Mon bobo et moi, à Biganos, en Gironde, dans le but d’accompagner les enfants pour mieux appréhender l’hospitalisation.

À travers des supports ludiques et pédagogiques, elle a souhaité démystifier ces moments. On les trouve à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux, duquel elle est partenaire.

Une histoire de vie

Le 7 avril, l’histoire de « Mina en route pour l’aventure », autoéditée, est sortie du cadre médical. Elle a été distribuée aux enfants de l’école maternelle Marcel-Pagnol de Biganos. Il s’agit d’une démarche de sensibilisation à la prise en charge médicale. Une première d’une longue série, espère Aurélie. Car cette association est le fruit d’une expérience de vie. Lorsqu’elle a 3 ans, sa fille Livia est prise en charge par une équipe pluridisciplinaire. Le diagnostic tombe : elle est porteuse d’une maladie rare, l’astrocytome pilocytique intramédullaire T2-T7. Celle-ci lui cause des handicaps visibles et invisibles.

S’ouvre alors un monde inconnu pour la mère et la fille, celui d’un quotidien à l’hôpital et la découverte du handicap. « J’ai créé un jeu pour que Livia puisse être actrice des protocoles médicaux, explique Aurélie. Quand l’équipe a constaté que le passeport des super-héroïnes et héros permettait d’aborder les étapes de soin, ils m’ont dit : « Madame, on en a besoin ». J’ai donc monté cette association pour que les parents et les enfants ne se retrouvent pas en carences au niveau de la prise en charge médicale. »

Développer les histoires

Depuis, Aurélie Bigot a à cœur de déployer son association à une plus grande échelle. Elle s’est rendue au CHU de Montpellier, aux hôpitaux de La Timone à Marseille, Necker-Enfants malades à Paris ou Léon Bérard à Lyon. « On a noué des partenariats pour expliquer les maladies rares, les cancers pédiatriques, aussi avec des filières en orthopédie pour expliquer le port d’appareillage. On démultiplie le passeport pour différents types de pathologie, c’est ce qui permet de financer en partie l’association. »

Au fil de ces rencontres avec les professionnels de santé et de la petite enfance, ces derniers lui confirment le besoin de ses outils ludiques d’accompagnement et le manque pour les tout-petits.

En sortir du positif

En outre, avec du recul, depuis qu’elle a créé Mon bobo et moi, Aurélie Bigot ne tire que du positif. « Malgré toute la difficulté que ça représente, je ne changerai rien à l’histoire, parce que ma fille va bien. En tant que femme et maman, ça m’a permis de porter un autre regard sur la vie. Et ce furent des rencontres exceptionnelles. J’ai pu découvrir le secteur créatif et m’épanouir. C’est mon nouveau projet professionnel : me lancer dans l’illustration. »

L’association organise des événements sur le bassin d’Arcachon à destination des familles faisant face à une pathologie en pédiatrie. Tels que des rencontres avec des professionnels du bien-être et des conférences thématiques.

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