Mökki veut dire chalet ou cottage en finnois. Un endroit où l’on se sent bien. Et c’est l’impression que donne la première boutique de cette start-up parisienne dans le 4e arrondissement de Paris, au milieu de La Félicité.
Mökki, née dans l’esprit de Tamara Brisk, propose de prendre en charge les vêtements dont vous ne voulez plus : vendre, recycler, donner, c’est au choix !
Vendre, recycler, donner : Mökki s’occupe de tout de A à Z
La promesse ? En finir avec la prise de tête et la multiplication des sources. « La première raison qui distingue Mökki d’une borne de don ou d’une appli de vente d’habits de seconde main, c’est qu’on centralise tout », explique Tamara.
Et nous avons testé : il suffit de déposer un sac d’habits propres, de s’enregistrer à l’accueil et le tour est joué. S’engage ensuite une discussion sur l’avenir des habits. Ceux-ci, une fois envoyés dans un centre de tri – l’atelier Mökki – , seront la plupart du temps donnés, recyclés ou vendus.
« Nous donnons, dans plus de 80% des cas. Pour les revendre, encore faut-il qu’ils aient une valeur commerciales. Mais on en discute, bien entendu », ajoute la fondatrice.
Rationnaliser, c’est son obsession depuis que l’idée a germé dans sa tête. Originaire de Toronto, au Canada, Tamara Brisk a aussi dû faire face à la multitude d’associations existantes lorsqu’elle a un jour fait du tri dans son armoire.
Plus de 400 partenaires et un effort de transparence
Mais alors, où vont nos vêtements ? « L’avantage avec Mökki, c’est qu’on vous dit tout. Vous pouvez savoir si vos habits sont recyclés, donnés ou vendus. Il y a une traçabilité via l’espace personnel que vous créez lors de votre premier dépôt. » Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi mesurer l’impact carbone de votre don et savoir combien vous avez économisé.
Mökki travaille avec de nombreuses associations. Des associations très connues et qui récoltent déjà des dons par elles-mêmes : Emmaüs, le Secours Populaire… Mais aussi des associations avec des besoins spécifiques.
« Celles-ci n’ont en général pas le personnel pour récupérer des habits ou pour les trier. Nous le faisons à leur place », indique la fondatrice. Elle travaille par exemple avec la cravate solidaire ou encore une association qui se consacre aux familles monoparentales.
Pour la vente, Mökki passe par de nombreuses plateformes. En majorité concurrentes de Vinted. « J’essaye de les intégrer au processus aussi, mais ce n’est pas pour tout de suite », explique Tamara. La somme nous est ensuite reversée.
Enfin, pour le recyclage, Mökki procède à l’envoi des habits à des associations chargées de les déchiqueter. Ils sont ensuite réemployés sous d’autres formes.
La jeune start-up, déjà présente dans deux bâtiments d’affaire à la Défense, compte sur son implantation à la Félicité pour séduire d’autres immeubles du même type. « Nous nous finançons par l’immobilier et nous avons pour projet d’ouvrir d’autres boutiques en France et même à l’étranger », conclut Tamara.