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Mobilité : nos conseils pour embarquer son vélo dans le train

Les espaces dédiés au vélo manquent encore à bord des trains en France. L'association France Vélo Tourisme nous donne des astuces et bons conseils pour contourner les difficultés.
© lorenzophotoprojects / Unsplash
Journaliste

Trois, voire cinq ou six emplacements maximum par train, que ce soit dans un TGV, un TER ou un Intercités. Les places viennent à manquer lorsqu’il s’agit de transporter son vélo à bord, que ce soit l’été pour un voyage, autant que pour nos déplacements quotidiens. Alors, quelles solutions existent pour nous faciliter la vie ?

“Tout d’abord, anticiper, s’organiser, en réservant”, explique Florent Tijou, en charge de la communication pour l’association France Vélo Tourisme, qui prodigue des conseils pour nous permettre de partir à vélo pour les vacances ou en week-end en France. “La réservation est en train de se généraliser, depuis 3 ou 4 ans dans les TGV, un peu moins dans les Intercités et les TER, lesquels ne proposent le service qu’en période estivale pour garantir l’embarquement des vélos en période de plus forte affluence.

Il faut compter 10 euros pour transporter son vélo en TGV, entre 5 et 10 euros à bord d’un Intercités, moins de 5 euros dans un TER. Les tarifs sont variables et différentes plateformes de réservations existent, ce qui n’aide pas à s’y retrouver dans ce flot d’informations. C’est pourquoi des associations comme France Vélo Tourisme œuvrent à réunir et mettre à jour toutes les informations pratiques sur leur site, où l’on retrouve une page dédiée au vélo qui explique les écueils que l’on peut rencontrer lorsqu’on souhaite embarquer son vélo à bord d’un train : comment les contourner, quelles sont les lignes les plus faciles d’accès, via le prisme voyage et de la mobilité, et renvoie vers des sites de réservation. Une carte détaille aussi les lignes les plus “vélo friendly”.

Miser sur un matériel adapté

Un labyrinthe à déjouer mais dont la résolution n’empêchera pas de se retrouver souvent devant des rames déjà prises d’assaut. Alors, faut-il aller chercher du côté du matériel ? “Démonter son vélo est une bonne solution”, poursuit Florent Tijou. Encore faut-il respecter le dimensionnement des bagages acceptés à bord du train, soit 120cmx90cm. “Pour peu qu’on soit un peu bricoleur, ce n’est pas grand-chose et de nombeux tutoriels existent désormais sur Internet. Il s’agit de démonter les roues, les pédales et tourner son guidon.” Ensuite, on peut mettre notre bicyclette dans une housse dédiée vendue dans les magasins de cycle, par exemple, ou tout simplement dans un drap, la solution la plus économique. “Ça permet de contourner un peu la réservation et d’embarquer votre vélo avec le dimensionnement adéquat.” 

Seulement, pas toujours évident de répéter l’opération au départ et à l’arrivée pour les déplacements quotidiens. Alors, qu’en est-il du vélo pliable ? “C’est la solution adéquate pour la mobilité de tous les jours”, explique Florent Tijou. “Mais l’idéal serait d’avoir un vélo au départ, entre le domicile et la gare, et un autre à disposition à l’arrivée entre la gare et le lieu de travail, soit d’avoir deux vélos en propre, soit d’utiliser des services de location existants en ville. C’est la meilleure solution si vous devez vous déplacer tous les jours.” Ce fonctionnement est très pratiqué aux Pays-Bas, où les rames disposent d’encore moins de places que chez nous pour charger les vélos. C’est donc ce modèle-là qui a la cote chez les Néerlandais.

Des rames qui évoluent

Dans le même temps, les aménagements et les propositions évoluent. La dernière loi de mobilité européenne prévoit ainsi d’équiper toutes les nouvelles rames d’ici 2030 de huit emplacements obligatoires, quel que soit le type de train. Aujourd’hui déjà, certaines régions expérimentent ce type de solutions, c’est-à-dire de démonter certains sièges pendant les périodes de fortes affluences pour transporter les vélos. C’est le cas de la région Nouvelle-Aquitaine. 

Même chose lorsqu’on aborde le sujet du voyage à vélo. Là encore, certaines régions ont investi dans des lignes pour le transport des vélos. Certains axes, comme celui de la Loire à vélo, disposent d’un wagon dédié, permettant par exemple ici d’embarquer près de 60 vélos pendant la période estivale, ce qui en fait un axe privilégié entre Orléans et la côte atlantique pour les voyageurs à vélo qui souhaitent emprunter le train.

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