“Le vélo est un mode de déplacement en pleine expansion. Mais il y a encore de gros progrès à faire en France et l’assurance doit accompagner ces progrès”, explique Thomas Arnou, responsable de marché France chez Laka, spécialiste de l’assurance vélo.
En effet, il subsiste plusieurs freins à une adoption plus importante du vélo dans l’Hexagone. Tout d’abord, celui des infrastructures, en sous nombre ou vues comme insuffisamment sécurisées. Pour cela, le Covid-19 aura au moins permis de belles avancées en la matière d’espaces plus importants consacrés aux mobilités douces et des pistes pérennisées.
Le deuxième frein est celui du vol, notamment dans les grandes villes. Lorsque l’on doit débourser 1500 à 2000 euros, voire plus, pour l’achat d’un vélo à assistance électrique pour se rendre au travail, on hésite à franchir le pas si l’on a peur de le voir disparaître. “C’est là que les assurances ont un vrai rôle à jouer”, prône Thomas Arnou. “C’est pour cela qu’on s’est développé sur ce secteur, pour aider à mettre le maximum de monde sur des vélos et aussi à les y maintenir.” Savoir que l’assurance permettra d’acquérir un vélo de remplacement en cas de problème sécurise.
Des contrats selon les usages
Il y a donc plusieurs motivations qui vont faire signer une assurance, selon la catégorie de l’engin et l’usage que l’on fait de sa bicyclette. Pour les vélotafeurs et vélotaffeuses, ce qui est le plus motivant reste la peur du vol. Il y a un autre usage, un peu plus sportif, pour lequel l’assurance “dommages” peut inciter à franchir le cap. Pour peu que l’on participe à des compétitions amateures ou que l’on avale pas mal de kilomètres sur son vélo haut de gamme, on a envie d’avoir une assurance “casse” en cas de pépin sur la route, et ce qui n’est pas rare.
Autre point intéressant, avec l’essor grandissant des vélo cargos – le segment en plus forte expansion pourcentage -, c’est l’assistance 24h/24. En cas de crevaison en bord de route, par exemple sur le chemin de l’école, un remorqueur peut s’occuper du vélo tandis qu’un taxi nous mènera à destination.
Ces services existent déjà pour les automobilistes, mais sont ici adaptés au vélo. “Le vélo a tendance à reproduire ce qui marche bien pour la voiture, mais avec quelques années de latence”, explique Thomas Arnou. “Il faut atteindre une masse critique pour trouver une même qualité de service.” L’assureur le reconnaît : le travail est en cours, car le remorqueur gagne moins d’argent lorsqu’il s’occupe d’un vélo ou tout simplement parce qu’il n’a pas une bonne opinion du vélo. Il y a un travail d’éducation et de formation à opérer envers tous les prestataires afin de fournir un même niveau de service et de faire reconnaître le vélo comme un moyen de transport à part entière. “Mais c’est seulement en augmentant la part modale du vélo qu’on y arrivera, pour qu’il y ait de plus en plus de monde sur les vélos. C’est un cercle vertueux.”
Des points de sécurité incontournables
Avant de signer une assurance pour son vélo, il faudra s’assurer de plusieurs choses. Tout d’abord, qu’il est bien identifié. Le marquage est obligatoire en France depuis le 1ᵉʳ janvier 2021 pour tous les vélos neufs et depuis 2022 pour ceux d’occasion vendus par un professionnel. Il s’agit d’un fichier unique centralisé, qui relie le vélo à son ou sa propriétaire. Il permet de recenser l’ensemble des vélos en France et, en théorie, de lutter contre les recels. Pour avoir la garantie vol, il faut que le vélo soit marqué.
Deuxième point à prendre en considération, c’est la qualité de l’anti-vol. Laka, par exemple, s’appuie sur les tests effectués par la FUB, la Fédération des usagers de la bicyclette. Ces tests permettent de valider la résistance à une disqueuse ou de déterminer si une simple pince coupante suffit à neutraliser le matériel de protection. Ainsi, des notes sont attribuées de “zéro roue” à “2 roues”. Pour être couverts en cas de l’effraction de l’anti-vol, l’assurance demande un système de protection noté “2 roues”.
En ce qui concerne le casque, il n’est pas obligatoire au-delà de 12 ans, mais reste fortement recommandé. “Il y a eu quelques velléités de le rendre obligatoire pour tous. Mais des études ont montré qu’obliger au port du casque desservait l’adoption du vélo.”
Quelle responsabilité civile ?
Si vous avez une trottinette électrique, sachez qu’elle est considérée comme un véhicule à moteur, donc il y a une obligation d’assurance sur l’aspect responsabilité civile pour tous les dommages causés à autrui. Pour un vélo à assistance électrique, la responsabilité civile est prise en charge dans le contrat assurance habitation.
Pour assurer votre vélo, il faut compter entre 5 et 10% du prix de l’engin à régler annuellement. Notez toutefois que les prix varient selon la zone géographique. Il vous en coûtera plus cher dans une grande ville, plus sujette aux vols. On observe aussi un phénomène assez récent, que ce soit pour les vélos ou les trottinettes : le vol à l’arraché. Même si l’on possède un lieu de stockage sécurisé, c’est une éventualité. Là encore, l’assurance couvre ce type d’imprévus.
Vous pouvez assurer votre vélo à assistance électrique, aussi bien que votre vélo de ville peu onéreux ou votre vélo de route haut de gamme de compétition, directement sur Internet, ou au moment de l’achat, ou même de la location, juste pour une balade. Laka assure également les flottes de vélos d’entreprise.