De plus en plus de professionnels privilégient le vélo pour leurs déplacements. C’est le cas de Stanislas Candela qui, après différentes expériences en boutique, s’est mis à son compte il y a environ un an à Villeneuve-lès-Maguelon, près de Palavas-les-Flots, dans l’Hérault. Pour son nouvel emploi, il établit un réseau de clients à domicile, en Ehpad ou encore en entreprise. Dans leur grande majorité, les clients sont des personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer, que ce soit pour raisons de santé ou par manque de solutions pour se rendre à leurs rendez-vous. On note aussi une clientèle d’actifs qui prend de l’ampleur, intéressée par le service par manque de temps.
Sportif, amateur de course à pied et de bicyclette, Stanislas pense immédiatement au vélo pour se déplacer sur les routes du département, lorsque cela est possible. “La première visite se fait en voiture avec tout l’équipement, soit 240 montures, le matériel de test de vision ou encore de réparation, explique-t-il. Mais le deuxième rendez-vous, pour la livraison, se fait à vélo, là où l’équipement pour faire l’ajustage est assez simple et tient dans un sac à dos.”
Un mode de transport qui ne coûte rien
Des déplacements facilités par la géographie de la zone. “On a la chance d’avoir une région assez plate, où les trajets ne nécessitent pas d’effort extrême. J’en profite ! Non seulement, il fait beau, le terrain est adéquat et c’est bon pour la santé et la planète, donc je ne vois pas pourquoi je m’en priverai ! Peu d’opticiens peuvent exercer leur métier de façon aussi plaisante, en faisant du sport. C’est une chance.”
Lorsqu’on travaille en boutique, les déplacements à domicile sont rares. Il faut trouver une personne disponible, ce qui l’éloigne de son poste, lui fournir une voiture professionnelle. Alors, ça reste plutôt à la marge. Le déplacement à vélo, lui, s’il coûte un peu de temps, ne coûte pas d’argent. Alors, dans une enseigne comme la sienne, L’Opticien qui bouge, qui ne facture pas le déplacement, l’idée de ne pas avoir à débourser pour son carburant est aussi un bon argument pour le professionnel.
Des clients amusés
Et puis, c’est bon pour le moral ! “C’est zen, ça repose le mental, argumente-t-il. On a le temps de réfléchir, d’oxygéner son corps, de le mettre en forme. Ça me permet de me calmer, de réfléchir, de penser à la journée qui m’attend, de mieux m’organiser, de faire de l’introspection le temps du trajet.”
Un mode de déplacement que Stanislas Candela ne troquerait pour rien au monde, encouragé par ses clients, au départ surpris, puis amusés par sa démarche. À tel point qu’il serait ravi de voir plus de confrères opter pour le vélo. “Si j’arrive à avoir suffisamment de clients, je pourrais investir dans un petit cargo pour mettre tout le matériel nécessaire, et ainsi pouvoir effectuer l’intégralité des visites à vélo, y compris les premières qui nécessitent beaucoup de matériel.” En attendant de croiser Stanislas Candela sur les routes de l’Hérault, on peut suivre son quotidien et son travail ici.