“Guide Tao France, 2000 idées et adresses pour voyager engagé” propose de redécouvrir la France dans une approche respectueuse des populations locales et de l’environnement. Des expériences et initiatives écoresponsables fourmillent aux quatre coins de la France métropolitaine, ainsi que de nombreuses astuces pour voyager autrement. Ce guide de 400 pages s’adresse à ceux qui souhaitent voyager dans l’Hexagone ou redécouvrir leur région.
Il rassemble toutes les informations nécessaires pour limiter son empreinte carbone en voyage, mais aussi des adresses pour se loger, se restaurer, pratiquer des activités originales, découvrir les initiatives qui construisent le monde de demain et des idées pour ceux qui veulent agir bénévolement, toujours de manière écoresponsable.
En effet, le transport représente 77% des émissions de CO2 du secteur du tourisme en France, selon un rapport de 2021 de l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). “Ces émissions sont principalement dues aux déplacements en avion et en voiture“, explique Nicolas Breton, responsable développement pour les Guides Tao. Par exemple, pour un aller-retour Paris-Marseille, le voyageur consomme 125 fois plus de CO2 en voiture qu’en TGV.
Le train se présente d’ailleurs comme le mode de transport collectif le plus écologique. Malheureusement, il reste souvent plus coûteux. Le Guide Tao France donne quelques astuces pour contourner le problème. D’abord, en encourageant à réserver sur le site ou l’application Trainline, qui compare tous les trajets proposés par différentes compagnies ferroviaires. Autre astuce : réserver en avance pour s’assurer de tarifs plus abordables. Il existe aussi de nombreuses cartes de réductions et d’abonnements. Il est aussi possible d’opter pour des trains low cost, comme le Ouigo. Pour ceux pouvant prendre leur temps, préférez le TER ou l’Intercités, aux tarifs plus modestes. Enfin, une nouvelle alternative intéressante se développe beaucoup en France depuis peu, il s’agit des trains de nuits, souvent moins chers que les TGV.
Le bus est un autre mode de transport intéressant. Il est plus accessible financièrement que le train. Il s’agit, par ailleurs, du deuxième mode de transport collectif le plus écologique, après le rail. Pour trouver des billets au bon prix, là encore, de nombreux comparateurs existent. Sans oublier le covoiturage, qui reste un excellent moyen de réduire son empreinte carbone, mais aussi de favoriser la rencontre et de faire des économies. Le Guide Tao France oriente vers certaines applications de covoiturage qui fonctionnent sans commission.
Enfin, autre aventure, celle de l’autostop. Des rubriques pour le pratiquer au féminin sont disponibles dans le Guide. L’ouvrage ouvre aussi l’esprit sur la location de vans électriques, de plus en plus recherchés, voire sur la possibilité de voyager en voilier, pour passer des vacances en Corse en réduisant considérablement son empreinte carbone, ou encore pour rallier les îles du littoral breton.
Vélo et randonnée, au plus près de la nature
Un incontournable du voyage zéro émissions : le voyage à vélo. Et la France est extrêmement bien pourvue en véloroutes, ces itinéraires cyclables longue distance. Il en existe plus de 70 dans l’Hexagone, aménagées et balisées, recensées notamment sur le site de France vélo tourisme avec une carte détaillée. Pour les itinéraires plus courts, il est possible de s’orienter vers les voies vertes, qui font la part belle à tous les modes de transports non-motorisés, sur des distances allant d’un seul petit kilomètre pour la plus courte, à plus de 230 km. Des itinéraires cyclables courte distance sont à retrouver sur le site af3v, l’Association française pour le développement des véloroutes et voies vertes. Enfin, des agences proposent de partir en autonomie, avec des vélos équipés, un descriptif du parcours, des hébergements réservés le long du trajet et, éventuellement, le transport des bagages.
Pour ceux qui préfèrent utiliser leurs jambes, la randonnée a beaucoup à offrir. “Le voyage à pied est le moyen qui permet d’être le plus près de la nature. C’est aussi un excellent moyen de vivre le voyage intérieur”, s’émerveille Nicolas Breton.
Mais les possibilités ne s’arrêtent pas là. Il est également envisageable de voyager avec un âne, lequel transportera les affaires le long d’un périple, en solitaire ou accompagné d’un guide. Même chose avec un cheval ou un poney. Pas moins de 550 itinéraires de tourisme équestre sont recensés en France.
Du challenge et de l’insolite
Avez-vous pensé au stand-up paddle ou au canoë-kayak ? Il est facile de parcourir fleuves et rivières ou de longer les côtes, descendre le Tarn, la Loire, l’Allier, l’Ardèche, la Drôme. “Quand on est sur l’eau, on voit vraiment les paysages autrement. On a une autre vision. On est près de la nature.” Autre option : partir seul si on dispose du matériel nécessaire, ou le louer pour une à plusieurs journées, voire une semaine. Une agence peut également gérer le transport de retour jusqu’au point de départ. Une belle façon aussi, en itinérance, de voyager au plus près de la nature et de façon écologique.
Pour ceux qui seraient d’humeur plus compétitive ou sportive, on peut aussi citer la Mad Jaques, une course d’aventure qui dure deux à trois jours, dans des régions de France insoupçonnées, qui permet de rallier un village dans lequel une grande fête est organisée à l’arrivée. Un bon moyen de vivre un voyage écoresponsable et festif. Mais également la Trailwalker d’Oxfam, une randonnée de 100 km par équipe de quatre personnes sans relais, en moins de 30 heures. Il en existe deux, l’une dans le parc naturel régional du Morvan et une autre au départ de Dieppe. En amont, des fonds sont collectés si la course est bouclée et reversés à Oxfam, une Organisation non gouvernementale qui agit contre les inégalités et la pauvreté. Le moyen de participer à une initiative solidaire et une belle aventure humaine et de dépassement de soi, le tout avec zéro émission de CO2.
Enfin, un autre moyen de voyager écoresponsable est de rester chez soi. Par exemple, en accueillant des voyageurs, c’est-à-dire en faisant du couchsurfing. Il s’agit d’un réseau de solidarité. Plusieurs sites Internet lui sont dédiés. Le principe est simple : celui qui reçoit poste une annonce indiquant qu’il dispose d’un canapé ou d’une chambre disponible. Les voyageurs de passage peuvent venir y dormir sans contrepartie financière. “On découvre des cultures incroyables tout en restant chez soi. C’est une belle façon de voyager sur son canapé”, conclut Nicolas Breton.
Retrouvez tout le détail de ces bons plans, et quantités d’autres, dans le Guide Tao France, disponible en version papier et numérique.
