Faciliter l’intégration des oiseaux en ville, en permettant un partage équilibré de l’espace urbain. Tel est l’objectif visé par Aerho qui s’intéresse aux pigeons en ville depuis 2003 et travaille en faveur d’une bonne cohabitation entre ces volatiles et les humains.
L’association réalise actuellement une étude pour la ville de Bordeaux à qui elle formulera des recommandations. Dans chaque ville où elle intervient, Aerho procède de la même manière : elle réalise un état des lieux de la présence du pigeon en ville pour ne finalement s’intéresser qu’aux endroits où le volatile pose problème, l’objectif étant de trouver des solutions entre les différents acteurs impliqués.
« Mais si le pigeon s’installe à un endroit, ce n’est pas pas hasard, c’est parce qu’il y a une attraction par un bol alimentaire ou un habitat. Il s’agit à ce moment-là d’engager un dialogue avec les nourrisseurs pour parler des bonnes et des mauvaises pratiques », assure Didier Lapostre, président d’Aerho.
Comme il le rappelle aussi, le pigeon biset est « un animal qui vit à nos côtés depuis des millénaires. Il nous a beaucoup servi pour manger, pour sa fiente aujourd’hui décriée mais autrefois utilisée comme engrais. Il a eu un rôle comme messager pendant les guerres, notamment, et a été médaillé pendant la Première Guerre mondiale. C’est après la Seconde Guerre mondiale que l’animal sauveur de la nation devient l’animal qui peut transmettre des maladies », explique Didier Lapostre qui démêle aujourd’hui le vrai du faux.
« Il faut vivre avec lui mais sans en subir les nuisances. » C’est ce sur quoi travail l’association Aerho.
