Essayez d’imaginer : vous arrivez au travail le lundi matin et votre boss vous annonce une augmentation immédiate de votre pouvoir d’achat de 30 % ! C’est ce qui s’est produit dans le courant du mois de janvier au sein des Grands Buffets de Narbonne, le plus grand restaurant de France.
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Son fondateur et dirigeant, Louis Privat, a annoncé une prime d’intéressement allant de 20 à 45 % selon les métiers. Cette revalorisation ne se traduira pas exactement par une augmentation de salaire, mais elle correspondra à une hausse nette du pouvoir d’achat des salariés (la prime est exonérée en partie de cotisation). « Le temps est venu de reconnaître la pénibilité de ces métiers », assure Louis Privat qui a même fait son mea culpa, regrettant de ne pas l’avoir proposé plus tôt.
Booster les recrutements
L’objectif derrière cette mesure est de fidéliser, d’une part, les 130 salariés qui travaillent tous les jours pour garantir le service pour 350 000 couverts par an, et, d’autre part, de booster les recrutements, de plus en plus difficiles dans le secteur. Depuis le début de la crise sanitaire, 200 000 salariés auraient quitté la filière : « C’est bien normal. Il est difficile de convaincre quelqu’un de sacrifier ses soirées, ses week-ends et ses vacances avec un salaire à peine supérieur au SMIC », estime Louis Privat.
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Alors, comment financer cette mesure ? En augmentant le coût du menu. Le buffet à volonté des Grands Buffets va donc passer de 42 euros (formule tout à volonté) à 47 euros. Une hausse de 5 euros « que les clients sont prêts à endosser pour garantir un niveau de vie décent à celles et ceux qui les servent… C’est exactement la même démarche pour que le commerce équitable. On accepte de payer plus pour mieux rémunérer un producteur », ajoute le fondateur du concept dont le chiffre d'affaires annuel est estimé à 16 millions d’euros.
