En voiture, à vélo ou à pied, vous ne pouvez pas les louper ! Les Midnight Runners font du bruit quand ils courent dans les rues de Paris. Tous les mardis, quelque 150 coureurs se donnent rendez-vous sur les quais de Seine et c’est parti pour 10 kilomètres de course et d’exercices de fitness.
« Les Midnight Runners existent un peu partout dans le monde, en Amérique du Nord, du Sud en Europe. De Los Angeles à New York en passant par Barcelone, Berlin et Paris, des milliers de gens se retrouvent toutes les semaines pour courir », explique Alexy. Il est l’un des 10 capitaines de l’équipe parisienne.
Un groupe de coureurs avant tout
À Paris, le rendez-vous des Midnight Runners est fixé dans un bar du quartier Latin. On y pose ses affaires et on trottine gentiment vers l’île Saint-Louis. « Okay guys, quelques règles ! Au feu rouge, on attend, au feu vert, on traverse ! » crie l’une des coachs aux 150 participants. Le coup d’envoi est donné. Musique à fond et c’est parti pour l’échauffement.
« J’ai connu les Midnight Runners, il y a quelques mois, et, aujourd’hui, je ne peux plus m’en passer. C’est une vraie famille, j’adore l’ambiance et j’ai aussi beaucoup progressé, je prépare un marathon ! » s’enthousiasme l’une des coureuses âgée d’une quarantaine d’années.
Un rendez-vous social
Après l’échauffement, place à la course. C’est parti pour 10 kilomètres le long des quais de Seine, de nuit et sous une fine couche de pluie. Première halte près du pont Marie. Tous les coureurs se mettent au sol : « Allez, on passe aux squats et aux pompes », motive Simone, l’une des capitaines.
Des haltes comme celle-ci, il y en aura cinq. « C’est un peu comme du fractionné, on travaille tout le corps et on essaye de le répartir tout au long de la course », ajoute Alexis. En petites foulées, les coureurs traversent la passerelle Léopold Sédar Senghor et passent de l’autre côté de la Seine. « C’est juste magnifique de faire du sport en face de la Dame de fer. Je n’aime pas trop Paris, mais courir avec les Midnight Runners ça m’aide à mieux apprécier la ville », confie Farouk.
Puis les coureurs partent dans l’autre sens. « Ça fait plus d’un an que je viens et je fais fonction de rabatteur. Cela veut dire que j’attends les gens en bout de course et je les remotive », raconte l’un des habitués. Parce que c’est aussi cela, les Midnight Runners : « L’entraide et le non-jugement ».
Après la course, place à un moment de détente bien mérité ! « On vient là pour la course, mais pas que ! » conclut Alexy avant de commander une bière.
