« Ma grand-mère était une femme aimante, forte et rusée », se souvient Diane Montoriol. Nous retrouvons la jeune femme dans une chic épicerie fine du quartier de Brentwood, à Los Angeles.
C’est là, qu’après avoir proposé ses produits dans de nombreux marchés, elle vend désormais ses soupes.
Des soupes froides à l’ancienne
« Mes recettes sont inspirées de celles de ma grand-mère », explique la créatrice de la marque Merci Maman qui compte aujourd’hui pas moins de neuf recettes. Ses soupes, aussi colorées que délicieuses, se dégustent froides et les légumes sont crus : « Cela permet de garder toutes les saveurs et les vitamines », ajoute la cuisinière.
Tomates-fruits rouges, poivrons-cannelle… Les parfums sont succulents et on parvient presque à goûter un peu au sud de la France quand on décapsule les contenants en verre.
Il faut dire que ces associations de goûts sont inspirées de recettes destinées au départ à faire aimer les légumes à Diane : « Ma grand-mère avait un immense potager dans son jardin. Quand j’allais chez elle, je rechignais à manger des légumes. Alors, elle a commencé à fabriquer des soupes froides et après, je ne pouvais plus m’en passer », raconte-t-elle.
Une démarche éco-responsable
Si les recettes ont été adaptées au goût du jour et aux ingrédients disponibles en Californie, où Diane réside depuis plusieurs années, elles se rapprochent des saveurs que l’on peut déguster dans le sud-est de l’Hexagone.
Il faut dire que la Californie est l’État américain qui produit le plus de fruits et de légumes, grâce à un ensoleillement particulièrement important. On y trouve, tout au long de l’année, de magnifiques tomates, des poivrons, courgettes et autres légumes du soleil… Dans les soupes de Merci Maman, tout est donc de saison et « organic » comme on dit aux États-Unis, que l’on peut traduire par « bio » en français.
« Je choisis bien mes produits auprès de petits producteurs », explique Diane, qui accord aussi beaucoup d’importance au packaging : les contenants sont en verre, pour garder les saveurs et sont consignés. « Nous facturons un dollar de plus la bouteille que nous rendons au client lorsqu’il nous la ramène », ajoute-t-elle.
Conquérir le marché américain
L’histoire de Merci Maman a démarré pendant le premier confinement : « Comme on ne pouvait pas sortir, j’ai commandé une grande tente que j’ai installée dans mon salon. Et tous les jours, je m’entraînais à vendre », se souvient-elle. C’est aussi sous son stand improvisé qu’elle a imaginé tout l’univers de sa marque.
Un univers coloré et soigné qui a beaucoup plu sur les marchés lorsqu’elle a obtenu les autorisations. « Les Américains ne sont pas habitués aux soupes froides. Ils connaissent le gaspacho uniquement à l’apéritif et moi je voulais lui rendre ses lettres de noblesse », raconte la commerçante.
Aujourd’hui, les produits Merci Maman sont vendus dans plusieurs épiceries fines de Los Angeles et Diane a aussi lancé son site de vente en ligne qui fait de la livraison à domicile dans toute la ville.
Prochain objectif : s’agrandir pour vendre dans toute la Californie et s’exporter jusqu’en Floride, où le climat permet aussi aux légumes du soleil de pousser toute l’année. « J’aimerais également pouvoir m’exporter à Londres, où j’ai vécu de nombreuses années », ajoute Diane, qui espère aussi que ses soupes de grand-mère seront un jour dégustées sous le soleil du sud-est de la France.