Créée en 2018, l’association Tero Loko a vu le jour sur initiative de citoyens déterminés à apporter une réponse à deux défis importants : l’accueil des personnes réfugiées et la désertification des zones rurales. Constatant que de nombreux villages français, comme Notre-Dame-de-l’Osier (Isère), voyaient leur population décliner et leurs activités locales disparaître, ces bénévoles ont décidé de transformer la situation en opportunité.
L’idée était simple : créer un lieu où les personnes réfugiées ou en situation de vulnérabilité pourraient s’installer et se reconstruire, mais aussi retrouver une place dans la société tout en contribuant à la revitalisation du village. Tero Loko, qui signifie “Terre d’accueil”, a ainsi vu le jour.
Une intégration efficace
L’association offre un accompagnement global aux personnes qu’elle accueille. “Les bénéficiaires, principalement des réfugiés ayant obtenu le statut légal en France, participent à des programmes de formation professionnelle dans divers domaines, tels que l’agriculture biologique ou l’artisanat”, explique Maryline Monin, qui a bénéficié de l’accompagnement de Tero Loko à ses débuts et qui est aujourd’hui salariée pour l’association. En cultivant des légumes bio, en travaillant à la rénovation des bâtiments du village ou encore en participant à des projets artistiques et culturels, les résidents acquièrent des compétences tout en contribuant activement à la vie locale. Cette approche favorise non seulement leur insertion professionnelle, mais aussi leur intégration culturelle.
L’arrivée de Tero Loko à Notre-Dame-de-l’Osier a donné une nouvelle dynamique au village. En plus de créer des emplois et de réhabiliter des espaces délaissés, l’association a redonné vie à la communauté locale. Les échanges entre les réfugiés et les habitants se multiplient, créant un climat d’ouverture et de solidarité.