Les femmes réalisatrices sont mises à l’honneur aux 17e Rencontres Films Femmes Méditerranée (FFM). Du 26 novembre au 1er décembre, une quarantaine de films sont projetés à Marseille et dans la région PACA. « Le travail de l’association a pour vocation de mettre en valeur le travail des cinéastes du bassin méditerranéen des deux rives », explique Christine Ishkinazi, membre du comité de sélection des FFM.
En outre, ce rendez-vous cinématographique a été créé pour plusieurs raisons. « Ces films ne sont pas vus. Ils sont passés sous silence et le cinéma des femmes en est la première victime. C’est donc l’occasion de les découvrir, de faire un panorama, un voyage autour de la Méditerranée de façon élargie. Mais aussi de faire bouger les méninges », dit-elle. On parcourt alors différents pays : Algérie, Bosnie-Herzégovine, Italie, Portugal, Palestine, France, Arménie, Grèce…
Le cinéma pour s’interroger
Cette année, la programmation des Rencontres Films Femmes Méditerranée questionne la vie des adolescentes, leur vie aujourd’hui. “Fenêtre sur l’Europe” est un nouveau rendez-vous. Les partenaires d’EUNIC Marseille – l’Istituto Italiano di Cultura de Marseille, le Consulat Général d’Espagne à Marseille et le Goethe-Institut -, ont fait une sélection de films. Ce nouveau dispositif regroupera au fur et à mesure des années plusieurs pays européens.
Le film “Sous les figues” ouvre ces rencontres, le 26 novembre au cinéma Les Variétés. C’est la franco-tunisienne Erige Sehiri qui l’a réalisé. Elle donnera aussi une leçon de cinéma. Parmi les autres temps forts, il y a les réalisations de Françoise Romand, autrice de documentaires burlesques, intimes et politiques, et ses dérapages contrôlés. Mais également trois longs-métrages, trois courts-métrages et un “Cineromand” aux tours Labourdette.
Démocratiser le cinéma
Par ailleurs, afin de rendre les Rencontres Films Femmes Méditerranée accessibles au plus grand nombre une nouvelle fois cette année, les séances sont gratuites à Marseille pour les moins de 26 ans, les étudiants, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires de minima sociaux.
« C’est un objectif qu’on s’est donné l’année dernière, après le confinement et les difficultés rencontrées par les salles de cinéma à retrouver un public régulier. L’autre raison est de contrebalancer “le cinéma téléchargé”. Et ça a eu un vrai succès », déclare avec enthousiasme Christine Ishkinazi.