Ara Khatchadourian est sportif de l’extrême au grand cœur. Né au Liban, il fuit la guerre à 19 ans avec sa famille et s’installe en France, à Marseille. Il devient ensuite joaillier et ouvre une bijouterie à l’âge de 24 ans puis une deuxième. Un travail qui lui prend alors l’essentiel de son temps, le sport n’a pas du tout de place dans sa vie. C’est à l’âge de 40 ans, lors d’un voyage dans son pays natal, au Liban, qu’il découvre la pratique de la course à pied. Une révélation.
De retour en France, il chausse à nouveau les baskets et ne s’arrêtera plus. Il enchaîne alors les marathons et court notamment les 160 kms de la Diagonale des Fous, un mythique trail à la Réunion. Puis, il se frotte à l’Ultra-trail du Mont-Blanc. Il y découvre alors le monde de la haute montagne. Il commence par faire l’ascension du Mont-Blanc. Une envie de se dépasser sans cesse qui l’amènera ensuite à enchaîner et à gravir le Mont Ararat, le Kilimandjaro, plusieurs sommets en Bolivie et le Pic Lénine culminant à 7 134 mètres d’altitude.
Enfin, il ne s’arrête pas là et gravit le Mont Everest et ses plus de 8 800 mètres d’altitudes. Une ascension faite en mémoire de tous les génocides perpétués au 20 et 21 siècles et les victimes de guerres. Car Ara a toujours voulu mêler engagement humanitaire et sport. En 2018, il relie ainsi Marseille et Erevan, capitale de l’Arménie dont il tire ses origines, en courant l’équivalent d’un marathon tous les jours. Son objectif : promouvoir l’éducation et la santé pour tous et porter un message de paix.
En juillet dernier, il s’est également lancé dans la traversée de la Méditerranée reliant Marseille à Beyrouth au Liban à la force de ses bras à bord d’une embarcation conçue par ses soins. Sa volonté étant de transmettre un message de paix entre les peuples et de sensibiliser à la crise au Liban. Il partage avec nous son attachement aux valeurs de l’effort, du courage et du dépassement de soi.