La méditation de pleine conscience a été diffusée à la fin des années 70 après que le professeur en médecine américain Jon Kabat-Zin ait créé un programme : Mindfulness Based Stress Reduction. La traduction française est la réduction du stress par la pleine conscience. Ce programme en huit semaines a été développé dans un contexte laïc. Ses séances se déroulent en groupe et durent 2h30. Le but est : « d’être présent à l’expérience du moment telle qu’elle se déroule sans la rejeter ni s’y attacher quand elle est agréable » explique le Professeur de Neurologie François Tison au CHU de Bordeaux.
A présent la méditation de pleine conscience est de plus en plus utilisée dans le domaine médical. Aussi bien pour les soignants que les patients notamment atteints d’une maladie chronique. François Tison mène des recherches sur la maladie de Parkinson et propose à certains de ses patients d’utiliser cette pratique. En amont « il y a un entretien individuel au préalable où l’on explique la nature du programme et l’on vérifie que ça corresponde bien à la personne, qu’il n’y ait pas de contre-indication ou alors que la personne ne risque pas d’être un peu trop fragile. Ce sont des programmes qui bougent parce que l’on va se regarder et quand on se regarde dans la glace parfois on aime ce que l’on voit, parfois pas »
Bien qu’encore à l’état expérienciel la méditation de pleine conscience a eu des effets bénéfiques sur certains patients atteints de maladies chroniques, suivis par le Professeur de Neurologie par exemple : « les effets de limiter la détresse psychologique, la deuxième chose c’est d’acquérir une certaine autonomie vis-à-vis de la maladie. Ils récupèrent des ressources intérieures pour permettre aux patients de retrouver un mode d’action sur sa maladie, en soit d’agir sur sa maladie. Le MBSR permet d’améliorer la grande inquiétude liée à l’avenir. Les patients sont plus apaisés, ils arrivent plus à se situer dans le ici et maintenant. »