Le quartier du Vieux-Lyon n’a pas toujours été le lieu touristique et attractif que nous connaissons. Dans la première partie du XXe siècle, ce quartier était très abîmé et les bâtiments en ruine étaient peu restaurés. En 1946, l’association Renaissance du Vieux-Lyon a vu le jour et s’est intéressé aux qualités architecturales des bâtis, cachées derrière les dégradations.
Quelques années plus tard, le Vieux-Lyon est devenu l’un des premiers secteurs sauvegardés de France. Il a fallu attendre 1998 pour qu’il soit inscrit sur la liste du Patrimoine mondiale de l’Unesco. Pour Frédéric Auria, président de l’association Renaissance du Vieux-Lyon, ces faits de gloire ont beaucoup joué dans la réhabilitation de ce quartier. Il rappelle que ces ruelles sont habitées depuis plus de 2 000 ans et qu’avant d’être un lieu touristique, le Vieux-Lyon est un quartier présentant un véritable cadre de vie.
Végétaliser et permettre le retour de la biodiversité
Cependant, ce quartier est coincé entre le mur végétalisé de la colline de Fourvière et l’eau de la Saône. L’été, Frédéric affirme que certaines places deviennent des vraies fournaises et que les zones d’ombre se font rares. Pour lutter contre le réchauffement climatique, un projet de végétalisation de ce quartier a été porté par un ensemble d’associations. Pensé à plusieurs niveaux, ce plan prend aussi bien en compte le respect des habitants que des bâtiments.
Avec les rues étroites, beaucoup d’étages manquent de lumière et il est impensable d’installer des arbres devant ces fenêtres. Comme alternative, la ville a imaginé des micro-implantations florales le long des murs. En plus d’assainir les caves, ces jardins de rue permettent le retour de la biodiversité. Frédéric espère aussi pouvoir installer plusieurs espèces d’arbres adaptées à la ville sur des places spécifiques.