À Lyon et dans les autres grandes métropoles, de nombreux bâtiments restent vacants dans l’attente d’un nouveau projet urbain. Ces projets peuvent prendre plusieurs années à se concrétiser. De l’autre côté, avec la pression foncière assez importante, des acteurs économiques ne trouvent pas forcément d’espaces disponibles pour développer leurs activités.
En 2018, quatre fondateurs ont pris conscience de ces besoins sur le territoire. Pour y répondre, ils ont ainsi créé l’association Intermède. Cette association se présente comme un tiers-facilitateur. Elle permet la rencontre entre des acteurs en recherche d’espace et des endroits vacants. Intermède accompagne aussi professionnellement la réalisation et le montage de projets d’occupation temporaire.
Que ce soient des friches ou des bâtiments inoccupés, ces espaces permettent aux acteurs engagés de développer facilement leurs activités. Nicolas Ivol, chargé d’études à Intermède, explique vouloir créer des communautés d’acteurs pour favoriser l’émergence d’idées.
L’association entreprend également des études territoriales pour savoir si des bâtis sont adaptés à l’occupation temporaire. Lorsqu’un espace est occupé, Intermède s’occupe de la gestion du site en créant un écosystème d’acteurs et en animant la vie collective. À Saint-Priest, dans l’est lyonnais, les Ateliers Briand sont d’anciennes usines réhabilitées par Intermède. Trente-trois structures se sont aujourd’hui installées dans ces locaux et se partagent l’espace selon leurs besoins. Parmi elles, des entreprises en lien avec l’économie circulaire ou encore des associations comme Randossage.
Julie Pinson est coordinatrice des Ateliers Briand. Selon elle, ces Ateliers permettent aux occupants de trouver leur place dans l’urbanisme transitoire. Enfin, Intermède remplit une mission de formation et de sensibilisation. Elle partage les nouveaux modes de fabrique de la ville auprès du grand public.