Créée en 2014, l’association Possible tente de répondre au défi carcéral. Aujourd’hui, la prison et la justice sont des milieux fermés. Cela provoque ainsi une méconnaissance auprès du grand public. Les citoyens sont alors méfiants envers ce qu’ils ne connaissent pas. Ce manque d’informations favorise donc les idées reçues et la discrimination envers les personnes condamnées.
Aurore Rapicault, responsable du pôle sensibilisation et mobilisation de l’association Possible, rappelle d’ailleurs que les conditions de détention sont misérables en France. Les prisons sont surpeuplées avec un taux d’occupation moyen de 118% et elles coûtent cher à la société. L’association Possible espère ainsi s’appuyer sur l’implication de la société civile pour répondre à ses enjeux.
Charlotte Camart est chargée de missions au pôle accompagnement. Elle rappelle que l’association essaye de faire changer les regards et de donner envie d’agir. Auprès des lycées, des collèges et plus généralement du grand public, l’association sensibilise sur le milieu carcéral et pénal. Des événements “Apéro-Justice” ont lieu à Lyon de manière ludique, pédagogique et participative. Pour sensibiliser à la réalité carcérale, il existe également les Journées Nationales Prisons depuis plusieurs années sur l’ensemble du territoire français. Cette année, le thème “Prison, pauvreté, dedans, pauvreté dehors” permet de s’interroger sur le lien entre la pauvreté et l’incarcération. Avec l’association Possible, Aurore et Charlotte espèrent aller vers une société plus inclusive et apaisée pour les personnes condamnées.