La ville de Lyon a accueilli, mi-novembre, le SILK in Lyon, le festival de la Soie au Palais de la Bourse. Durant cet événement, les enjeux de la soie ont été débattus et des nouveautés ont été présentées au public. Aujourd’hui, la soie se réinvente dans des domaines comme l’agroalimentaire, la santé ou encore l’aéronautique. Lyon a une histoire intimement mêlée à la soie depuis 1536 avec une décision historique de François 1er. Depuis, le savoir-faire des tisseurs de soi se perpétuent de génération et en génération. À la Soierie Saint-Georges, Virgile perfectionne son art. Il se dit privilégié et a appris le tissage dans les livres et avec l’aide de son père, tisseur et veloutier.
Il a eu la chance de grandir au milieu des machines anciennes et a décidé lui-même de continuer sur cette voie-là.
Pour Virgile, le métier de tisseur de soie n’est pas pour tout le monde. Il faut faire preuve de patience et accepter de travailler longtemps sur une même pièce. Les erreurs peuvent coûter beaucoup de temps et il faut savoir se raisonner pour les éviter.
Virgile aime comprendre les métiers du tissage qu’il pilote. Ces métiers à tisser Jacquard du XIXe siècle lui donnent du fil à retordre, mais il est heureux de pouvoir apprendre chaque jour. En plus d’être tisseur de soie, il est également veloutier et commercial à la Soierie Saint-Georges.
Avec sa famille, il réfléchit à réduire leur empreinte carbone. Ils importent la soie du Brésil, mais la soierie a décidé de travailler avec des entreprises locales. Quant aux chutes, il est en collaboration avec une bijoutière qui récupère les fils tombés pour en faire des bijoux.