Ça aura été vrai coup de cœur pour Euriel Morvézen quand elle découvre les couettes en laine en Australie. Elle a habité pendant cinq ans dans ce pays, premier producteur de laine dans le monde. De retour en France, à Toulouse, elle décide de s’inspirer de son expérience pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Son projet, elle le mûrit notamment durant le confinement. C’est en 2020 qu’elle se lance et crée la marque Loulenn, qui vient de « Louanges à la laine. J’ai eu envie de faire partager le bonheur de dormir dans une couette en laine ».
Des matières naturelles
Sur son site internet, l’entrepreneure propose des couettes et des oreillers garnis de laine française, originaire des Alpes et du Massif central. Ils sont aussi composés de percales de coton certifié Oeko-Tex. Le tout est fabriqué dans le sud de la France, sans produit chimique, ni perturbateur endocrinien. Originaire de Bretagne, Euriel Morvézen adresse un petit clin d’œil à sa région dans le nom qu’elle a donné à ses produits avec les couettes Molène et Sénane.
Par ailleurs, ces produits ont été conçus pour « naître et renaître à l’infini ». Un système de consigne a aussi été mis en place. Une fois que le consommateur estime que la couette ou l’oreiller est en fin de vie, il la/le renvoie gratuitement. Il reçoit alors un bon d’achat. Les matières récupérées serviront à fabriquer un autre produit. La fondatrice de Loulenn est parailleurs membre du collectif Tricolor, qui valorise la laine française et a rejoint 1% for the Planet.
Faire sa place
Mais le chemin pour s’imposer sur ce marché de la couette n’est pas simple. Euriel doit faire face à certains obstacles. Tout d’abord, elle doit lutter contre les idées reçues. « On pense aux vieilles couettes en laine de nos grands-mères, que c’est lourd que ça tient chaud. Au contraire, la laine thermorégule la chaleur comme le froid. Elle absorbe l’humidité, ne fait pas transpirer, explique-t-elle. Aussi, je me suis rendu compte que 75% du marché des couettes est tenu par le synthétique. C’était important donc d’apporter une réponse naturelle en valorisant la laine, qui est l’une des fibres les plus recyclables. »
Depuis qu’elle a lancé sa marque Loulenn, Euriel Morvézen a vendu 600 couettes. Tout dernièrement, elle a développé un plaid mi-couette, disponible en précommande sur la plateforme Ulule.