Le jeune verger de la ferme de Louisotte démarre gentiment la saison. Les arbres y sont un peu nus : normal, nous sommes fin février. Et ce n’est pas grave car aujourd’hui, c’est d’abord sa fonction pédagogique qui nous intéresse.
Angélique Monteil, la créatrice du lieu entretient un rapport privilégié avec les arbres. Pour leur fonction nourricière, en premier lieu. Revenue sur ses terres, elle poursuit l’œuvre de sa famille d’agriculteurs. Elle reprend ainsi la production et la transformation des châtaignes.
Résilience et autonomie
Mais Angélique décide d’aller plus loin et de faire de la ferme un lieu d’apprentissage. D’abord pour les plus petits. Selon elle, l’arbre et ses fruits, tout en douceur, sont un superbe support pédagogique pour les enfants. Cependant, forte de ses années passées dans le domaine de l’insertion, elle entend encore développer la ferme. En faire un endroit d’accueil des plus précaires et de tissage de lien social.
Elle crée une association, Louisotte et compagnie et fait jouer le réseau local pour l’aider à porter son projet. Résilience, autonomie, force du local : ces mots reviennent souvent dans sa bouche et sous-tendent un discours engagé.
L’agriculture, la vraie…
Et puisqu’on parle d’engagement, on en revient au verger de cette fin du mois de février. À son échelle, sachez qu’il a été un contrepoids bienvenu à l’incontournable Salon de l’Agriculture 2023. Ici, pas de politiciens qui tâtent maladroitement le cul des vaches ! Mais un événement local et citoyen, le Salon à la Ferme, organisé par la Confédération Paysanne.
Cette troisième édition a pour but de faire découvrir l’agriculture paysanne en ouvrant les portes des exploitations. En plus de ses vertus pédagogiques, le verger de la ferme de Louisotte a aussi une fonction politique !