L’Opérabus est, comme son nom l’indique, un bus transformé en opéra. Le but est d’amener l’opéra et la musique baroque vers un public qui, a priori, ne peut pas s’y rendre. Une belle initiative de mobilité culturelle dont nous avons déjà parlé ici. C’est aussi une véritable machine à souvenirs. D’autant plus que la proximité avec les artistes se prolonge après la représentation et permet à deux univers qui n’en ont pas l’habitude de se rencontrer.
« C’est important pour celles et ceux qui sont éloignés géographiquement ou socialement de la musique baroque. Nous intervenons aussi dans les écoles, les prisons ou les hôpitaux de quartier. La proximité aide, stimule la rencontre, mais après, il faut faire quelque chose », estime Yannick Lemaire, à la tête de l’Opérabus.
Les enfants et la musique baroque
L’ensemble de musique baroque Harmonia Sacra de Valenciennes, à l’origine de l’Opérabus, joue, comme son nom l’indique, de la musique baroque. Pas de quoi faire peur aux plus jeunes, selon Yannick Lemaire : “Quand les enfants sont petits, ils ne connaissent pas tout. Donc, ils n’ont pas d’a priori sur la musique classique en général, bien au contraire. Ils n’ont pas l’habitude d’entendre une voix de contre-ténor et ils aiment ça. Après, quand ils sont plus grands, ils se rendent bien compte que ce n’est pas ce qu’ils entendent à la radio. D’ailleurs, ils vont poser des questions pertinentes ! Et quand on leur explique, ils comprennent le rapport, par exemple, entre les vocalises baroques et la musique américaine moderne.”