“En fait ce sont les entreprises qui viennent nous voir”, glisse Fanny Devoghelaere. L’ONF avait déjà effectué des missions pour limiter les dégâts de l’homme sur son environnement. Avec la compensation écologique, Fanny et l’équipe en charge du projet font un pas de plus vers un monde plus vert.
“Dans le Code de l’environnement, l’entreprise doit compenser sur place les dégâts occasionnés. Parfois, ce n’est pas possible. Notre projet va l’amener à restaurer l’environnement mais ailleurs”, explique la responsable chargée de produit. “Une mare qui va devoir être détruite, pourra être aménagée un peu plus loin du chantier pour préserver les espèces”, donne-t-elle en exemple. Globalement, l’ONF va faciliter les contraintes juridiques aux entreprises qui souhaitent construire tout en protégeant l’environnement.
Cette année, en forêt domaniale de Bas-Agly (Pyrénées-Orientales), l’ONF a conclu un partenariat pour trente ans avec l’entreprise Q Energy. Dans le cadre de la construction d’éoliennes, l’entreprise empiétait sur le terrain de chasse d’un couple d’aigle royaux. Après une évaluation (et beaucoup de débroussaillement), l’ONF a pu reproduire sur 130 hectares le terrain de chasse des aigles. Ainsi, les rapaces ne seront pas perturbés par la construction d’éoliennes.