Dans “Terra Humanis”, Fabien Cerutti raconte la création d’un parti mondial numérique initié par Rebecca Halphen, une jeune Française qui souhaite prioriser la lutte contre le réchauffement climatique. Mêlant technologie, écologie et politique, l’auteur imagine une taxe mondiale pour financer des initiatives écologiques massives. L’urgence climatique se retrouve ainsi au cœur d’une révolution mondiale et de ce livre passionnant.
“Terra Humanis” n’est pas qu’un simple titre. C’est également l’émanation d’un parti mondial initié par Rebecca Halphen. En 2027, à 27 ans, la jeune femme devient présidente de la République française. Elle symbolise l’intelligence collective avec un QI impressionnant de 250 et souhaite agir au plus vite face à la menace majeure que constitue le réchauffement climatique.
Selon cette activiste, le problème est que l’humain vit le moment présent, comme une grenouille dans un autocuiseur. Si celle-ci est plongée brutalement dans l’eau chaude, elle fuit. Mais si l’eau chauffe progressivement, elle reste jusqu’à sa mort. Or, les humains ont un fonctionnement semblable à celui des grenouilles sur ce point. Ils discernent le danger, mais il ne les terrifie pas, sauf s’il est imminent.
Un parti écologique mondial
Dans “Terra Humanis”, Fabien Cerutti raconte donc l’émergence d’un parti mondial numérique qui se déploie simultanément dans tous les pays. L’ambition de cet organe politique est de placer l’écologie au cœur des préoccupations. Il souhaite fédérer autour de cette vision artistes, influenceurs et citoyens, grâce à une plateforme de partage de contenus.
À partir de là, le parti-réseau Terra Humanis va monnayer des votes aux partis politiques nationaux avec pour principe : nous votons pour vous si vous mettez l’écologie en deuxième place du budget du pays. Et si, ensuite, vous soutenez la création à l’ONU d’une instance multinationale pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique.
Utiliser le capitalisme pour ce qu’il sait faire : créer des richesses
Cette agence onusienne piloterait une stratégie globale. Sa première action consisterait à instaurer une taxe mondiale de 0,2% sur toutes les transactions financières, puisque s’il y a une chose que le capitalisme fait très bien, c’est créer de la richesse. En l’occurrence, cela représenterait environ 8000 milliards de dollars par an.
Ces fonds auraient pour mission de combattre le réchauffement climatique à travers des actions concrètes, telles que la plantation de 1200 milliards d’arbres. Les espèces seraient choisies en fonction des milieux et choyées. Ces activités seraient supervisées par cette entité internationale qui financerait aussi des programmes de recherche sur les technologies innovantes. Le but final ? Stabiliser le climat et agir avant qu’il ne soit trop tard.
“Terra Humanis” est plus qu’une fiction. C’est un appel à l’action, à la prise de conscience. Un pari pour l’avenir et sur la confiance que nous avons en l’autre.
“Terra Humanis“, de Fabien Cerutti, éditions Mnémos, 20 euros, 288 pages.