Après avoir créé le premier service de communication spécialisé dans la conservation de la biodiversité animale, au sein du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, Laurence Paoli a eu un déclic. “J’accueillais beaucoup de monde pour des interviews, des petits tournages, etc. Je me rendais bien compte que les gens qui venaient dans le parc zoologique, quel que soit leur statut à l’extérieur […] se détendaient tout d’un coup, étaient heureux et trouvaient extraordinaire d’être en contact avec une girafe.”
Partie de ce constat, l’écrivaine a eu besoin de mettre en avant les effets bénéfiques “avérés et prouvés” des animaux de compagnie. Ainsi, elle a enquêté et a rapidement découvert qu’une littérature scientifique sur le sujet existait depuis les années 70. Ces ressources mettent notamment en avant la baisse de cortisol générée au contact d’un animal et l’augmentation de l’ocytocine. Seulement, ces analyses n’avaient jamais eu l’occasion d’être regroupées dans un livre. “Je me suis fait une joie de travailler sur cela et d’écrire ce livre en appuyant tous mes exemples par des preuves scientifiques.”
De l’enfant au retraité, les animaux n’ont pas de jugement de valeur
Parmi les exemples les plus parlants pour l’autrice, celui qui concerne les enfants, et plus précisément des enfants mis dans une situation de stress, “soit en train de passer un examen, soit dans la salle d’attente d’un médecin. On s’est rendu compte que s’ils étaient en présence d’un animal […], leurs signaux mesurables de stress, c’est-à-dire les battements cardiaques, la tension artérielle, la transpiration, les hormones, etc. étaient bien plus mauvais quand ils étaient sans animal que quand ils étaient en présence d’un animal”.
Ces faits s’expliquent, selon Laurence Paoli, par les “origines communes. Et puis, on ressent ce bien-être spécifiquement parmi les animaux que l’on a domestiqués en premier […] les chiens, les chats, les chevaux, avec lesquels on entretient un compagnonnage depuis des millénaires”. Mais également par le fait qu’un animal est “non jugeant” et “a une forme d’empathie”. “Il sera réactif par rapport à nos états et, en même temps, ne va pas nous accabler de paroles ou de silences lourds de conséquences”, explique l’écrivaine. L’ouvrage regorge d’exemples concrets sur des personnes ayant eu recours à la médiation animale et ayant eu des effets positifs, voire des guérisons.
“Quand les animaux nous font du bien : enquête sur ces compagnons qui rendent nos vies meilleures”, de Laurence Paoli, éditions Buchet-Chastel.