Marion Chaygneaud Dupuy a grandi en Dordogne dans les années 1980. Lors d’un voyage à Calcutta, à l’est de l’Inde, face à la pauvreté et la maladie, elle a un déclic. Elle part alors découvrir le monde pour s’ouvrir aux autres. Elle fait à cette occasion escale dans une école de la compassion, dans un monastère tibétain à Darjeeling, en Inde.
Pourtant, c’est à Lhassa, capitale du Tibet, qu’elle passera plus de 20 ans à monter des projets humanitaires pour restaurer l’écosystème et participer à la création du label Clean Everest, afin de protéger la montagne de la pollution. Dix tonnes de déchets seront descendues, recyclées ou valorisées en œuvre d’art à cette occasion. Ses expéditions l’auront d’ailleurs conduite, sans le vouloir, à être la première femme européenne à avoir rejoint à trois reprises l’Everest par la face nord, réputée la plus difficile. « Depuis, la face nord de l’Everest est nickel, il n’y a plus de déchets. L’enjeu maintenant est de reporter ce travail sur la face népalaise, mais les enjeux ne sont pas les mêmes », explique Marion.
L’Everest et ses différents déchets
Forte de ses expériences personnelles, Marion vient de publier son second livre “L’Everest du potentiel – 7 étapes pour révéler ses forces”, aux éditions Flammarion. Un guide sur 8 semaines, le temps d’une ascension, pour lever les voiles qui empêchent chaque humain d’atteindre le potentiel de son espèce. « Les ruminations, les jugements, le manque de confiance, le contrôle ou les pertes de motivation nous empêchent d’atteindre le potentiel accompli et commun à tous. Quand ils sont levés, nos actes deviennent beaucoup plus adaptés aux enjeux qui sont les nôtres », poursuit Marion.
Ce travail n’est pas simple, mais il permet, à terme, d’être plus authentique, du camp de base au sommet en passant par le retour à la réalité, assure Marion Chaygneaud-Dupuy.