Observer son quotidien et ralentir pour pouvoir s’intéresser à notre intérieur, c’est ce que propose “Le Pouvoir du minimalisme” de Céline Millet. Elle y partage son expérience avec le minimalisme et propose de nombreux outils pour pouvoir faire de la place à l’attention et vivre intensément.
L’autrice est clarinettiste, membre de l’Orchestre de l’Harmonie de la Garde républicaine et professeure au Conservatoire du 18ᵉ arrondissement de Paris. C’est au cœur de sa pratique artistique qu’elle se met à réfléchir à sa capacité à percevoir. Elle s’inspire alors de son quotidien pour penser le minimalisme comme possibilité d’explorer et d’étendre son attention. Rencontre.
AirZen Radio. Qu’est-ce que le minimalisme ?
Céline Millet. Le minimalisme est une capacité de s’entourer de moins de choses, autant physiquement que mentalement, pour soumettre son attention à moins d’objets et se tranquilliser. Ce livre n’est pas seulement axé sur le rangement, il est aussi orienté vers l’attention que l’on porte à ses pensées et à sa propre présence au monde.
En quoi le minimalisme aiguise notre capacité d’attention ?
Je considère que l’attention, on la gagne petit à petit par suppression. En gommant le superflu. En supprimant les choses qui sont en trop et qui viennent parasiter notre mental, j’estime qu’on peut reconquérir son attention au quotidien. D’être là, à l’instant présent. On supprime alors le trop-plein dans le mental pour gagner en attention et vivre les choses pleinement.
Vous tenez à ce que le minimalisme soit accessible à tous…
L’idée était d’élargir un peu le sujet. De ne pas se dire que, pour être minimalisme, il faut se contenter d’un certain nombre d’objets. Même si je trouve que la réflexion sur les objets est évidemment intéressante.
“Le Pouvoir du minimalisme”, de Céline Millet, éditions Eyrolles.