On la retrouve dans nos systèmes de navigation, recherche vidéo, téléphone, outils de traduction, services de relation client, après-vente, aide en ligne, démarchage, détection de spam, de contenus haineux, analyse automatique de documents, il y a même des lunettes qui décrit à un utilisateur aveugle ce qu’il y a devant lui. L’intelligence artificielle (IA) débarque maintenant dans le milieu de l’art.
En Suisse, une société a déjà été appelée de multiples fois en renfort pour authentifier de nombreux tableaux. Lorsque les avis des experts divergent, Art Recognition intervient. Elle a déjà procédé à plus de 400 expertises de peintures, grâce à un système d’intelligence artificielle basée sur des algorithmes.
Une technique complémentaire
Sa base de données interne est constituée de millions d’images d’œuvres d’art authentiques vérifiées, allant des maîtres anciens aux œuvres contemporaines. Pour chaque artiste, la société compile un ensemble de données contenant des images de haute qualité de toutes les œuvres d’art connues comme étant authentiques par cet artiste. Elle recueille également des images de faux et d’œuvres d’art produites par ses élèves ou des disciples pour identifier des styles et manières de procéder différentes.
Une fois que tout a été soigneusement recensé, l’ensemble des données est transmis à l’IA qui apprend les caractéristiques uniques d’un artiste, comme son coup de pinceau, la disposition des objets, l’utilisation des couleurs et les éléments de composition de haut niveau. Cela permet de constituer une base de connaissances pour l’authentification d’une œuvre d’art. Après avoir traité tous ces paramètres, l’ordinateur donne un pourcentage d’authentification de l’œuvre.
Cette technique ne peut être considérée à ce jour que comme complémentaire. L’expertise humaine est décisive, car l’authentification d’un tableau ne peut se faire uniquement de façon numérique. D’autres aspects entrent en ligne de compte comme la datation, la provenance de l’œuvre, ainsi que l’analyse des pigments de la peinture. Pour l’instant, l’œil de l’homme a encore la main.