Linka n’est pas une énième application pour améliorer son quotidien. Il s’agit d’une plateforme imaginée pour accompagner les écoanxieux et transformer les peurs en actions. Et ainsi faire de l’écoanxiété une éco-conscience et un pouvoir d’agir. C’est en tout cas l’objectif d’Antoine Currat et Alina Zubareva.
“L’idée est d’avoir un réel impact pour les gens, de les fidéliser. Les actions isolées, c’est bien. Les habitudes, c’est encore mieux”, expliquent-ils.
Linka : des défis individuels à partager au pluriel
L’application mise beaucoup sur le jeu pour inciter à l’action. Son fondateur et sa fondatrice sont partis du principe que nous ne sommes pas seulement des individus. “Nous sommes des consommateurs, nous sommes des citoyens”, précise Antoine. Un défi – manger végétarien au restaurant – n’est ainsi plus un petit geste s’il est partagé à la communauté et répliqué.
Linka, portée par une entreprise de l’économie sociale est solidaire, compte environ aujourd’hui 500 utilisateurs. Mais Linka compte sur une prochaine levée de fonds pour développer sa communication.
Linka : des infos positives régulièrement partagées
L’application n’en reste pas là. “On essaye aussi de s’adresser aux jeunes. On pense souvent que, pour agir, il faut avoir les moyens. Or ce n’est pas vrai”, explique Alina. Linka propose ainsi de suivre ses gestes pour la planète en indiquant ce que cela peut faire économiser.
Enfin, les utilisateurs reçoivent deux fois par semaine des news écologiques positives. “C’est capital de créer de nouveaux imaginaires, d’encourager”, précise Antoine. “Et nous ne nous limitons pas à la France. On dit souvent que cela ne sert à rien d’agir en France, car il ne se passe rien en Chine ou aux États-Unis. Mais c’est faux, il y a aussi beaucoup d’initiatives de petite et grande ampleur là-bas”, complète Alina.
Quel est l’objectif, au final ? Faire de l’éco-conscience un pouvoir d’action, un moteur même. “Nous avons un peu de mal avec le terme écoanxiété, en réalité. Il est le plus répandu pour parler des émotions provoquées par la crise écologique. Or, dans notre discours, nous préférons utiliser le terme éco-conscience. Il reflète mieux le fait que les éco-émotions (peur, colère, frustration… mais aussi espoir et envie d’agir) sont une réaction saine et légitime à la situation actuelle sur la planète. Là où l’écoanxiété a une connotation négative”, complètent les deux créateurs de Linka.