La première a été involontaire, la seconde volontaire. À leur issue, Line Papin est parvenue à trouver son identité de femme et plaide pour le féminisme.
Elle se met à nu au micro d’AirZen radio et nous explique de quelle façon elle a pu faire preuve de résilience en étant confrontée au deuil. Elle met en avant dans cette autofiction la filiation maternelle en s’interrogeant sur l’avortement : « Comment allait-il réussir à être sûr de lui avec une mère si peu sûre d’elle ? À être épanoui avec une mère si mal en point ? ».
Line nous explique que son choix d’avorter a été entre autres guidé par sa sensibilité exacerbée face aux critiques et à un environnement toxique : « Et puisque, allaient-ils dire de mon ventre tout rond, ceux qui disaient tant de mal de notre couple, ceux à qui ça ne plaisait pas que deux personnes si différentes puissent s’aimer si fort ».
Elle évoque également la fragilité émotionnelle qui s’est immiscée jusqu’au sein de son couple : « Nous étions tous les deux dépassés, incertains de notre avenir et de celui que nous pourrions garantir à un enfant à naître » écrit-elle dans son roman.
Enfin, elle se confie à propos du féminisme et de la quête identitaire allant jusqu’à la renaissance : « Et parce que tu n’es pas né, je sais que je dois renaître ».